| Aller à la page : 1, 2, 3 | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AS — Luna Roan:
Confronter ses opinions avait cet avantage de permettre de faire évoluer la pensée. Si Luna avait son point de vue, elle ne restait jamais fermée à celui des autres. Elle défendait ses idées et sa pensée, mais elle entendait ce qu’on lui disait, enregistrait l’information et n’hésitait jamais à appliquer les conseils. Être bornée l’aurait conduite à sa perte depuis bien des années maintenant, alors que faire preuve d’ouverture d’esprit et reconnaître qu’elle n’avait ni réponse à tout, ni la parole parfaite, lui permettait d’améliorer la vie des siens et leur protection. Ainsi, cet échange restait instructif pour elle. Si la Flouru offrait des pistes à Roan sur le fait de changer, elle recevait volontiers les conseils qu’il lui apportait. Il était certainement le mieux placé pour évoquer la fourberie de Azgeda et si la Nablida agissait au mieux, elle était reconnaissante d’avoir ces conseils. Elle ne pouvait que mieux veiller sur les siens par la suite.
Et puis elle avait aussi évoqué cette tolérance dont elle faisait preuve. Une tolérance associée à une patience, mais qui n’était pas non plus infini. Cependant, Luna partait du principe que pour être accepté malgré son passif, il fallait accepter les autres malgré leurs actes. Accepter certains écarts quittes à s’expliquer par la suite pour que cela ne se reproduise pas. C’était la seconde chance qu’elle pouvait laisser, parfois la troisième, mais sans pour autant ne jamais mettre de holà. Elle acceptait l’erreur, mais en aucun cas d’être prise pour l’idiote de service.
— Ça ne l’est pas en effet, mais nous n’encaissons pas toujours tout sans rien dire. Seulement sans un minimum de tolérance, nous ne pourrions pas vivre au sein de la Coalition.
Et pourtant, ce n’était son clan d’origine qui lui avait pris cette tolérance, dont elle était certaine qu’ils verraient mal sa présence. Elle avait déjà repéré l’étendard des Podakru, mais sans avoir cherché à s’en approcher. Ne pas donner le bâton pour se faire battre et éviter de s’attirer des ennuis. Même si la jeune femme n’était pas naïve et qu’il lui faudrait certainement leur faire face à un moment ou un autre.
— Nous commettons tous des trahisons, quoi que l’on face. Mais il faut parfois le faire pour mieux avancer et savoir ce qui es le mieux pour soi. Même si ce n’est pas toujours simple.
Car même si pour certains la trahison était un acte inadmissible, Luna avait appris que parfois, le faire était-ce qu’il y avait de mieux, à la condition de savoir nuancer ce changement de fidélité. Après tout, mieux valait être fidèle à soi-même que de suivre une autre personne pouvant transformer quiconque en marionnette sans opinion. C’était le choix qu’avait fait la Floukru et elle ne pouvait qu’approuver ceux remettant certaines décisions en cause pour mieux faire leur choix. Ils avaient la chance d’avoir survécu dans un monde dont l’hostilité était sans égal et il ne fallait pas gâcher cette chance en s’oubliant pour devenir ce que l’on ne souhaitait pas être. Ce n’était pas toujours accepté, mais c’était une étape à passer bien souvent.
La vie était finalement faite de trahison. Il n’était pas difficile de le voir alors que Roan lui évoquait les espions pouvant être déjà infiltré. Un problème que ne méconnaissait pas Luna, bien qu’elle ne l’ait jamais encore rencontré. Chaque clan possédait ses espions et malgré la mise en place de la Coalition, cette guerre au secret perdurait. Un moyen d’avoir le dessus sur l’autre, ce que Floukru ne faisait pas. Et s’il était presque impossible de trouver le clan par ses propres moyens, elle n’était pas bête. Un bon espion saurait se faire passer pour un exilé cherchant un lieu de paix.
Malgré cette connaissance, elle avait acquiescé aux propos du prince. Il avait raison et la référence à Podakru était légitime. Luna ne serait même pas surprise d’apprendre qu’elle était surveillée depuis son arrivée, mais elle ne s’en souciait guerre. Excepté la localisation de la plateforme, elle n’avait rien à cacher et assumerait de devoir affronter les siens s’il le fallait. Elle ne voulait pas vivre constamment sur ses gardes de peur d’être épiée. Si elle devait l’être, alors soit, à la condition que l’on ne s’en prenne pas aux siens.
— Merci pour ces conseils. Tu n’es pas paranoïaque. Je serais même surprise d’apprendre que personne n’ai cherché à m’envoyer des espions. Mais je ne veux pas vivre constamment sur mes gardes. Ce n’est pas une vie. Et si je dois découvrir des espions au sein des miens, je m’occuperai de ce problème. En attendant, nous n’avons presque rien à cacher à Floukru et nous ne cherchons pas à menacer les autres. Nous attaquer causerait plus de tort à l’assaillant.
Il n’y avait que la localisation de son clan, où la Natblida pouvait se montrer intransigeante. Le reste, un espion verrait que Floukru est avant tout un clan prenant le temps de vivre et de s’épanouir, sans chercher à faire la guerre aux autres. C’était en partie pour cela qu’elle ne se souciait qu’à minima de leur présence. Bien sûr, on pouvait toujours mener une offensive pour atteindre ce peuple pacifiste, mais tout comme n’importe quel autre clan pouvait être attaqué. Un bon chef prendrait en compte les risques encourus pour s’en prendre à un membre de la Coalition. C’était peut-être une preuve de naïveté pour elle de le penser, mais cela permettait de rassurer les siens, et surtout les enfants.
Luna avait légèrement souri, remerciant ainsi l’Azgeda de ce compliment quant à sa façon de mener son peuple. Elle se souvenait de ce jour où elle avait reçu la missive de Lexa, d’avoir douté de ce qu’il fallait faire. Elle aurait parfaitement pu ignorer la demande et rester ainsi parmi les flots, mais la Natblida savait qu’il lui aurait été impossible de se regarder par la suite. Tout comme il lui avait alors paru impossible de forcer la main aux siens, ne conviant que ceux qui le souhaitaient. C’était un risque de venir avec peu de personne, mais des personnes ayant signé pour aller se battre et non des contraints pouvant fuir en faisant preuve d’audace.
Audace qu’avait Roan, en voulant changer. Elle avait rarement vu des Azgeda faire preuve de telles pensées, restant bien souvent dans ce qu’on leur apprenait à être. Elle l’écoutait expliquer son choix, ne pouvant que le comprendre. Une personne chère, c’était ce qui pouvait faire plier n’importe qui. Un parent, un frère, une sœur, un enfant, un compagnon, l’amour prenait de nombreuses formes et beaucoup apprenaient que sous n’importe laquelle de ces apparences, il était une faiblesse. On l’avait nourri de cela enfant, et ce n’est qu’une fois adulte, alors qu’elle avait désormais la responsabilité d’enfants, que Luna avait compris. C’était bel et bien une faiblesse, mais aussi une force permettant d’avancer. Elle-même savait qu’elle pouvait replonger dans cette obscurité ayant été sienne si la vie de l’un de ces êtres innocents qu’elle protégeait était menacée. Une louve pouvant défendre ses petits.
Elle avait pris le matériel nécessaire à la suture de la blessure. Bientôt, elle serait couverte d’un bandage et le prince ne risquerait plus de l’aggraver. Mais manier l’aiguille ne l’empêchait pas de continuer la discussion. Bien au contraire, elle la faisait continuer, se servant de la distraction qu’elle offrait.
— Tu finiras par le découvrir. Changer n’est pas simple et prend un temps différent pour chacun. Donne-toi les moyens de le faire et tu y parviendras. Ce qui hier était une faiblesse, pourra devenir une force demain. Nos aînés nous enseignement que l’on ne doit pas se laisser atteindre, que la moindre petite émotion peut nous rendre faible, mais si cela nous fait avancer et progresser, c’est à nous de transformer cette faiblesse en force. De montrer à nos adversaires qu’ils n’ont plus la même emprise qu’auparavant.
En disant cela, elle finissait les derniers points refermant la plaie. Luna avait terminé son travail et était soulagée de savoir qu’elle n’avait pas aggravé la blessure. Elle n’était pas guérisseuse et avait simplement usé de ce qu’elle avait pu observer. Rangeant le matériel, elle avait eu un léger hochement de tête face au remerciement. Ce n’était rien pour elle. Cet instant avec Roan, avait été intéressant avec leur discussion, où elle avait pu voir du prince bien plus que ce que les gens pouvaient dire. Azgeda n’était pas décrit comme un peuple tendre, mais intransigeants et pouvant être terrifiant. Cependant, la Floukru refusait de voir ce qu’on lui montrait sans se faire sa propre opinion. Ainsi, elle pouvait aussi le remercier de s’être ainsi ouvert à elle.
— Alors ta fille a de la chance d’avoir un père honorable s’il cherche à changer pour elle. Elle peut être fière de toi.
Si Luna n’avait pas d’enfant à proprement parler, elle s’était rapprochée de certains se trouvant à Floukru et avait développé un lien presque maternel. Ses paroles étaient sincères et ce sourire l’accompagnant ne pouvait que le prouver.
— Tu es bien différent de ce que l’on peut dire de toi et je ne regrette en rien de t’avoir aidé. Si tu rencontres le moindre problème, notre campement t’es ouvert. Je m’assurerais que l’incident qui s’est produit plutôt ne se reproduise pas.
S’il avait besoin de quelque chose, ou simplement pour échanger de nouveau.
A partir de là : 42 056 mots | | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - HoM — Kobik Avery:
Ce bout de papier entre ses mains, s’était ce qu’elle avait de plus précieux pour l’heure. Un simple post-it avec une adresse et un nom, mais qui allait permettre à la jeune femme de se rendre là où elle le souhaitait. D’ailleurs, elle si ses indications étaient bonnes, elle n’était qu’à quelques mètres de cette porte où elle s’apprêtait à frapper. Une action toute simple, mais qui rendait la blonde nerveuse, alors trifouillait une de ses mèches de cheveux tombant sur son épaule. Elle était dingue, voilà tout, et aurait mieux fait de suivre les conseils du médecin et rester se reposer chez elle. Une demande toute aussi simple que de frapper à cette porte qu’elle apercevrait bientôt, mais qui était des plus difficiles pour elle. Malgré ce foutu bras retourné en écharpe, ou cette boiterie qu’elle savait ne pas se débarrasser de sitôt, alors que la soirée de l’horreur était encore bien présente dans sa mémoire.
Une soirée difficilement oubliable pour Kobik mais qui aurait aimé la voir disparaître de son esprit. Un esprit surencombré alors que tout se bousculait dedans. D’étranges souvenirs refoulés prenant d’un coup tout un sens. Des souvenirs qu’elle se forçait à mettre de côté depuis qu’elle était sortie de chez elle, souhaitant uniquement penser à ce qu’elle se souvenait avoir fait juste avant de perdre connaissance. Cet élan qu’elle avait eu, embrassant Avery, cette étudiante qu’elle avait rencontré par hasard à l’Académie avant de vivre à ses côtés cette soirée des plus horribles. Elle n’avait pas encore eu l’occasion de la revoir, alors que la blonde avait d’abord subi la pire des tortures en étant clouée à un lit. L’inactivité, son pire cauchemar, mais ne pouvant rien faire à cause de la douleur de ses blessures. Et une fois qu’elle avait pu sortir, après de longues heures et de longs jours à jouer avec la patience des médecins, elle s’était rendu compte qu’elle ne connaissait même pas le nom de famille de celle qui lui avait retourné le cœur et fait rater plus d’un battement de cerveau. Ou était-ce l’inverse ?
Kobik avait alors commencé des recherches. Jouant de ses connaissances au Shield, une de ses amies avait pu l’aider à obtenir ce St Graal rédigé sur ce post-it. Le nom et l’adresse de Avery. Elle en avait sauté de joie en le voyant, faisant fi de ses douleurs et oubliant pendant un instant la réalité s’étant imposé dans son esprit et ayant remis en cause toutes ses pensées. Qu’importe cette double vie qu’elle n’expliquait pas encore, cette histoire de cube bien plus réel qu’elle ne l’était dans ses rêves, elle savait ses sentiments bien présents. Ils étaient là, aussi réels qu’elle l’était, et il était hors de question qu’elle reste sans rien faire.
Elle avait signalé sa présence de coups répété, tout en musique sur la porte indiquée sur ce bout de papier. Elle avait rangé le post-it dans sa poche et frétillait d’impatience. Si elle ne savait pas encore comment elle allait réagir, elle avait plus que jamais hâte de revoir Avery. La boule d’énergie qu’elle était ne tenait plus en place, mais il en était ainsi alors qu’elle avait dû tanner ses amis en ne faisant que parler d’elle, compensant alors son besoin d’activité. On ne voulait pas qu’elle se défoule au travail ? Alors elle ne ferait que parler de ce qui lui préoccupait l’esprit, soit ses sentiments pour Avery.
Croisant son bras valide sur celui en écharpe pour faire tapoter ses doigts sur le tissu, Kobik cherchait à se calmer. Elle avait l’impression d‘être cette gamine invitée à passer prioritaire pour toutes les attractions Disney. Incapable de tenir en place, appréhendant presque l’ouverture de cette porte. Pourtant, elle était poussée par la même adrénaline qui l’avait fait embrasser la jeune femme et elle n’espérait qu’une chose, que ce soit cette même tête brune qu’elle avait trouvé sublime dans sa robe, qui lui ouvre cette porte.
| | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AS — Denalia Ulrich:
— Ça va, je vais bien.
Du moins c’était ce qu’elle voulait se faire croire, alors qu’une nouvelle quinte de toux avait pris l’adolescente. Réflexe musculaire de sa gorge, alors qu’elle avait eu une nouvelle fois cette sensation de manquer d’air pendant un bref instant, stoppant ce qu’elle faisait. Encore une crise s’apparentant à de l’asthme, mais que Denalia savait en lien avec sa santé. Ce n’était pas rare qu’elle se trouve ainsi prise à tousser, obligée de se poser pour mieux respirer. Bien souvent, cela ne durait pas longtemps et elle pouvait reprendre sans rien craindre son activité. Seulement cette fois, cela avait été plus compliqué et l'un de ses amis avec qui elle se trouvait avait tenu à l’accompagner à l’infirmerie. Sa seconde chambre comme elle aimait bien dire, alors qu’elle n’avait plus compté les allers et retours dans ce lieu depuis son enfance.
C’était une habitude chez elle de faire sa mauvaise foi, lorsqu’une crise plus grave qu’une autre se faisait présente. Cela devenait de plus en plus rare, sa croissance ayant aidé, mais parfois encore, il lui arrivait de créer l’inquiétude chez les autres. Ça en devenait un jeu pour elle de minimiser ce qui lui arrivait, sachant que, comme à son habitude, cela finirait par passer. Nul besoin de s’inquiéter, mais seulement faire preuve de patience. Elle avait juste un peu forcé en s’amusant, profitant d’une journée de détente. Mais ses amis avaient obtenu gain de cause, la poussant presque jusqu’à ce secteur qu’elle connaissait comme sa poche.
Ainsi, Denalia avait fini semi-allongé sur un lit, avec l’obligation de se poser le temps que sa respiration se pose. Un repos obligatoire qui la faisait tirer une moue alors que l’ennui allait s’installer. Elle avait horreur de ça, de se retrouver à rien faire. Des moments de vide qu’elle avait toujours cherché à combler, surtout ces derniers temps. Se retrouver seule avec son esprit n’était pas toujours une bonne chose, alors qu’elle s’était mise à gamberger, à penser à certaines choses qui l’avaient plus ou moins affectés ces derniers temps et ayant pu entacher sa bonne humeur habituelle. Elle avait essayé plusieurs fois de se changer les idées, mais dès lors qu’elle se retrouvait seule, elle perdait ce sourire qui l’habitait quotidiennement. À quoi bon faire semblant alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de constamment remarquer l’absence d’un garçon avec qui elle avait été amie. Un garçon dont on lui avait annoncé la mort du jour au lendemain, et dont elle devait se faire à l’idée de ne plus jamais le revoir. C’était son père qui le lui avait appris, après qu’elle le lui ait demandé s’il l’avait vu récemment. Une absence dont elle n’avait soupçonné les raisons, jusqu’à ce que les mots tombent, répondant aux questions.
C’était à cela qu’elle repensait, inconsciemment, quand elle vit le lit d’à côté être occupé. Vide jusque-là, elle avait pu voir le manège du personnel médical emmenant un autre patient dont le peu qu’elle put voir la fit grimacer. Il n’avait pas dû avoir de chance le pauvre, mais sans le savoir, il offrait une distraction à l’adolescente. Un autre avantage d’avoir connu ces lieux dès sa plus petite jeunesse, elle avait fini depuis bien longtemps par ne plus être choquée des différentes raisons menant les personnes à être prise en charge. Que ce soit de l’exposition aux radiations, à la petite coupure d’un enfant, elle avait pu voir un peu de tout. Ainsi, lorsque l’homme lui sourit, elle lui rendit la pareille.
— Vous vous êtes blessée dehors ?
Sa mère lui avait parlé des risques pour les gardes de sortir afin de la rassurer sur ce fait. Elle avait alors compris que cela pouvait parfois paraître impressionnant, mais le Mont Weather avait trouvé des solutions au fur et à mesure du temps.
— C’est vous qui vous occupiez de Benjamin ?
Car cet homme, elle l’avait déjà vu quelques fois en compagnie de son défunt ami. Même si le garçon était plus jeune qu’elle, cela ne l’avait pas empêché de passer du temps avec et ainsi d’apprendre à le connaître. Si elle ne savait pas tout sur son histoire, elle avait une bonne mémoire quand il s’agissait de reconnaître une personne et elle était certaine d’avoir déjà vu cet adulte avec l’enfant. Peut-être que lui en savait plus sur ce qui lui était arrivé ?
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AS — Denalia Event:
La fillette était assise à l’une des tables de la salle. Elle avait été réunie dans cette pièce, comme tous les autres et elle essayait de comprendre ce qu’il se passait. Cette alerte, qui avait retentit, lui avait fait peur. Elle en avait sursauté avant de devoir suivre les instructions la guidant jusqu’à la salle commune. Denalia avait cherché à rejoindre son père, retrouver ce parent rassurant alors qu’elle savait sa mère réquisitionnée avec le reste de la garde du Mont Weather. Dans la précipitation, elle n’avait pas tout compris de ce besoin de se retrouver confinée dans une pièce. Le bunker n’était plus sûr ? C’était une question qui lui trottait dans la tête, alors que les grands questionnés avaient eu tendance à lui dire de ne pas s’en faire sans rien expliquer de plus. Elle était peut-être une gamine, mais elle n’était pas bête. Elle était au courant de certains dangers à l’extérieur, ayant entendu parler de ces monstres qui n’hésiteraient pas à leur faire du mal et dont elle avait dû mal à croire qu’il n’y avait que de la monstruosité. Et pourtant, aucune réelle explication lui avait été donné alors que sa curiosité se trouvait en aucun cas rassasiée.
Installée à une table où elle avait de quoi manger, aux côtés de son père, elle jouait du bout de sa fourchette avec la nourriture. Elle n’avait pas faim alors qu’elle ne cessait de guetter les portes, dans l’espoir de voir quelqu’un leur expliquer quelque chose. Si elle n’avait encore jamais vécu de situation alarmante entre ces murs, Denalia était loin d’être stupide. L’alarme qui avait retenti et regroupé tout le monde ici n’était pas anodine et si elle en parlait à son père, il évasait la question en lui répétant de ne pas s’inquiéter, qu’il n’y avait rien à craindre ici. Ce qui avait le don de déplaire à l’adolescente qui avait horreur de ne pas savoir.
Cherchant alors des réponses ailleurs, Denalia s’était attelée à la tâche de trouver quelqu’un pouvant peut-être lui répondre. Elle connaissait certains présents, mais l’insouciance dont ils faisaient preuve la faisait se désintéresser d’eux, tout comme elle ne se concentrait pas sur ceux dont elle était certaine d’entendre les mêmes mots que ceux sortis de son père. Ainsi, elle avait fini par voir Nova plus loin et, comme si une petite lumière s’était allumée dans son cerveau, Dena’ avait quitté la table. Après un “je reviens” tout innocent à son père, elle avait rejoint l’infirmière, se plantant devant elle.
— Nova, tu sais ce qu’il se passe ? Pourquoi l’alarme a retenti ?
Même si la curiosité était là, Denalia avait eu cette pointe d’inquiétude en demandant. Elle ne savait pas si s’était réellement de la peur, mais c’était nouveau pour elle et avoir ces questions sans réponses, cela ne l’aidait pas à faire preuve d’autant d’insouciance que les autres qui ne semblait guère inquiétés par cette alarme qui omnibulait l’esprit de la petite.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Numëa Event:
En entrant dans ce cercle, Numëa s’adonnait à son destin. Sans savoir ce qu’il lui faudrait réellement faire, elle avait décidé de ne plus poser de question. De se laisser aller aux ordres de Lilith, suivant ainsi le loup au sein de cette incantation. En rejoignant la vie des terrestres, elle avait décidé de faire ce qui lui était possible pour aider les autres, quittes à le faire à son propre détriment. Une décision qu’elle prenait de nouveau en oubliant ses interrogations. Lilith avait ses raisons et c’était à elle de les respecter en n'insistant pas.
Et c’était ce qu’elle allait faire, alors que les paroles de l’étrange femme lui parvenaient. Des paroles incompréhensibles pour elle, alors que leur sens lui était totalement inconnu. Ses iris verts suivaient les mouvements de celle qui menait la danse, non plus par méfiance, mais part cette position qu’elle avait de soumission envers celle qui souhaitait ramener son fils à la vie. Sans un mot, elle avait donné sa main, sans une seule grimace lorsqu’elle sentit la décharge électrique de la coupure. Elle avait connu bien pire lors des siècles passés et cette entaille n’était rien à ses yeux. Un peu de sang, comme l’avait prédit le loup, sans pour autant s’attendre à ce qui allait réellement se passer.
Le sang s’écoulait bien plus que ne l’aurait pensée Numëa. Frappée par la surprise, alors que la magie opérait, elle n’eut pas le temps de faire quoi que ce soir, avant que des vertiges ne commencent à la prendre. Elle sentait ses veines se contracter à chaque battement de son cœur, expulsant un peu plus d’hémoglobine à chaque pression. Elle eut envie de faire quelque chose, mais les forces se mirent à lui manquer. Elle se sentit comme figer sur place alors qu’elle sentait ses jambes flageoler. Et pourtant, si elle devait en avoir peur, la fée était étrangement calme, comme résignée. Elle avait inconsciemment accepté ce destin, e n’avait alors pas cherché à stopper tout cela. C’était comme si l’énergie se dégageant de ce rituel la coupait de cette volonté. Ainsi, elle avait détourné son regard sur le jeune loup, comme pour apercevoir sa réaction à travers sa vision brouillée. Et là elle les vit, les traces de sang coulant de son nez et de sa bouche. Vivait-elle la même chose ?
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - JDJD — Echo Lexa:
Franchissant les portes de cette salle, Echo faisait preuve d’une détermination à toute épreuve. Sa présence en ces lieux n’était pas de sa propre volonté, mais de celle de sa reine. La présence d’Azgeda sur ces terres n’était pas pour mener une victoire sur leur ennemi, mais accepter une trêve. Une trêve au goût amer dans la bouche de l’espionne qui n’acceptait de ployer le genou face à leur ennemi de toujours. Son sang bouillonnait, alors qu’elle ne comprenait pas pourquoi ils n’avaient pas frappé un grand coup, profitant de leur dernière offensive. Azgeda avait marqué les esprits de la jeune Heda et Echo voyait en cette alliance qu’une perte de temps. Si celle-ci permettait de mieux endormir les méfiances, elle les entravait aussi dans leur volonté de conquête. Et pourtant, la jeune femme n’en disait rien, n’en montrait rien, alors qu’elle était fidèle aux siens.
Franchissant les quelques mètres la menant à celle qui trônait sur la ville, Echo pouvait voir la Trigeda portant la flamme. Sans même la connaître plus que cela, elle maudissait celle qui s’en était sortie vainqueur du Conclave. Trikru s’était élevée de par cette victoire et c’était devant elle que sa reine devait désormais plier le genou. Mais si l’espionne méprisait cette femme, elle dissimulait tout de même une certaine satisfaction. Sa reine avait su frapper, un coup dur pour Heda mais qui ne faisait que renforcer ce qu’Azgeda avait appris à l’espionne quelques années plus tôt.
— Heda.
Bien qu’elle aurait aimé ne pas le faire, Echo avait mis le genou à terre, acceptant de se rabaisser à ce geste qui la répugnait. Son allégeance allait à Azgeda et c’était pour son clan qu’elle se trouvait présente en ces lieux. Nia lui avait expressément demander d’avoir une entrevue avec Lexa afin de s’assurer qu’il n’y avait aucun risque pour elle de se rendre à Polis. Une Coalition se mettait en place et Azgeda en ferait partie, tel semblait être le plan dont la finalité n’était pas encore arrivée. Echo ne savait pas de quoi serait demain, mais elle comptait bien apporter satisfaction à celle qu’elle servait.
— Ma reine a bien reçu votre message. Elle m’a envoyé pour mieux savoir ce qu’il en relevait avant de vous honorer de sa présence.
Et de s’assurer qu’aucun piège ne les attendait. Nul Azgeda n’était assez naïf pour se croire en terrain conquis alors que la guerre entre ces deux nations faisait encore rage il y a peu. Une guerre où l’espionne avait espéré voir ses comparses sortirent victorieux, en vain. Un espoir qui s’effaçait peu à peu avec le profil de cette alliance. Echo ne pouvait prétendre deviner les pensées de reine, savoir ce qu’elle comptait en tirer, mais pour elle s’était une erreur. Une erreur qui leur ferait perdre du temps et qui renforcerait la puissance de leur adversaire.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - JDJD — OS Echo:
Le froid des barreaux était bien différent du froid qu’elle avait toujours connu. Affaissée dans cet espace où il lui était impossible de s’étendre, Echo laissait le temps filer. Lutter était inutile, elle l’avait compris lors de ces premiers jours au sein de cet enfer. Premiers jours ou premières semaines, elle ne le savait guère alors que tout repère temporel lui semblait impossible. Aucune lumière venant de l’extérieur ne filtrait, alors que seul persistait ces éclats bleutés venant du plafond de la pièce. Le temps s’étirait, inlassablement, ponctué des allée et venues de ces hommes qu’elle maudissait tant. Ceux-là même la gardant captive et dont elle rêvait de trancher la gorge pour leur faire payer cette insulte. Depuis combien de temps était-elle là ? Elle n’en avait aucune idée.
Il lui arrivait parfois de s’échapper de cette cellule. Jamais physiquement, alors qu’elle avait testé lors de ces débuts la solidité des barreaux, mais mentalement, rejoignant les hautes montagnes d’Azgeda. Elle avait été formée pour résister à la torture, ne jamais parler afin d’être la meilleure des espionnes, mais c’était une torture bien différente qui l’attendait en ces lieux. Loin du fracas des épées, des jeux fourbes de confiance qu’elle avait su mener. Echo n’avait plus le contrôle de ses pensées qui s’étaient mise à divaguer, alors qu’elle se revoyait, des années plus tôt, aux prises du froid glaçant d’Azgeda.
Le bruit de ceux cherchant encore vainement à s’échapper la ramenait souvent à la réalité. L’espionne ne réagissait pas à leurs tentatives, c’était voué à l’échec. Personne ne sortait de la Montagne, du moins pas vivant. Cela, elle n’avait pas eut besoin d’attendre d’y être enfermée pour le savoir. La réputation des Maunons courait au travers des terres de cette Coalition qu’elle maudissait. Ils se fichaient des frontières et capturaient quiconque avait le malheur de croiser leur route. Echo était tombée dans leur piège, situation honteuse pour celle qui avait pour mission de s’infiltrer auprès des autres nations. Elle avait cet amer goût de déshonneur alors qu’elle avait échoué dans sa tâche. En apprendre plus sur ce peuple tombé du ciel, rien de plus simple, et pourtant... la voilà désormais à pourrir dans une cage comme un animal attendant de se faire abattre.
Le bruit d’une porte la fit sursauter. Ses sens s’étaient mis en alerte alors que son instinct savait ce que cela signifiait. Laissant les derniers arrivants manifester leur colère d’être capturé, l’espionne s’était terrée au fin fond de cet espace étant sien. Collé aux barreaux du fond, la mine défaite, le visage dissimulé sous ses cheveux crasseux, elle montrait cette faiblesse que le manque d’activité faisait ressortir. Une pauvre enveloppe charnelle sans une once d’énergie, un masque pour survivre. Si toute sa vie elle avait appris à se rendre utile, montrer qu’elle ne pouvait être remplacé, c’était tout l’inverse dans ces cages. Démontrer à ces monstres qu’elle ne les aiderait en rien, laisser croire qu’ils avaient déjà usé d’elle.
Et tout comme la dernière fois, ce fut un autre qui fut choisi. Son voisin, libérant la cage alors que, quelques instants après, il fut pendu par les pieds.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AS — Luna Seytenn:
Si Luna devait craindre d’être la proie devant faire face au chasseur, il n’en était rien. Observant les allées et venu de Seytenn, semblable à ceux d’un fauve en cage ou d’une panthère prête à bondir, elle n’avait pas bougé d’un pouce alors qu’elle savait que ses propos pouvaient être mal pris. Elle n’avait pas peur de lui et ne se laissait pas déstabiliser par cette attitude qu’il avait. S’il cherchait à lui faire commettre la première erreur, elle ne le ferait pas. Luna n’avait ni colère ni haine envers son ancien clan et elle avait toujours eut conscience de ce que son choix avait dû déclencher. Et pourtant, elle ne le regrettait pas. Elle assumait pleinement sa décision d’avoir ôté toute chance à ses guerriers vénérant ce Keithlann, qu’elle avait elle-même vénéré fut un temps, d’imposer leur philosophie au reste des clans. Elle avait conscience de cela, mais elle était fière d’être celle qu’elle était devenue à ce jour, pouvant alors se regarder dans le reflet de l’eau, sans être hanté par d’innombrables morts. Elle le restait néanmoins, ayant toujours cette image gravée dans son esprit de ses propres mains couvert du sang aussi noir que la nuit de son frère. Elle ne pouvait pas oublier qu’elle avait ôté la vie, mais elle avait su changer et opter pour une vie lui ayant permis d’accepter ce qu’elle avait fait.
Les yeux de la Floukru ne cessèrent pas un instant de suivre celui qu’elle avait autrefois vu comme un frère. Elle voyait que ses propos faisaient mouche alors que le rictus dont fit preuve Seytenn aurait pu en effrayer plus d’un. Il était de ceux l’ayant endurci durant son enfance, elle savait que ce n’était pas un tendre, et au fond d’elle, elle se sentait désolée qu’il refuse d’accepter ce choix. Mais demander à Podakru d’accepter sa trahison, c’était comme lui demander de revenir en arrière et d’accepter ce destin que la Flamme lui offrait. Impensable, mais surtout irréalisable. Si elle assumait les conséquences de son acte, elle avait toujours refusé d’envisager de prendre un autre chemin, de redevenir cette guerrière impitoyable qu’on avait voulu qu’elle soit.
— Me tuer ne sera pas si simple, tu le sais Seytenn. Tu es un bon Khal pour les tiens, mais tu laisses ta haine parler. Si la Coalition te bride tant, pourquoi l’avoir rejointe ? Tu as mis des fers à Podakru en le faisant, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même désormais.
C’était à son tour de s’être rapproché de quelques pas, descendant alors de ce promontoire pour se mettre à la hauteur de Seytenn. Si désormais, il la dominait de sa hauteur, Luna n’en avait pas baissé les yeux. Elle observait ce regard aussi noir que le sang des Natblida, entaillé par cette balafre laissant deviner la vision flouée. Une blessure parmi tant d’autre et qui n’était guère surprenant pour ceux connaissant la hargne de combat des Podakru. Une hargne qui lui avait tant plus à l’époque et dont il lui avait été tant difficile de se débarrasser. Mais elle comprenait la position de celui dont elle avait été si proche à l’époque. Elle savait que si les rôles avaient été inversés, elle en aurait très certainement fait de même et pensé avec tant de haine. Ce clan n’était pas de ceux pouvant accepter ce comportement qu’elle avait eut.
Et ce fut sans surprise qu’elle entendit une nouvelle fois Floukru se faire ainsi dénigrer. Un autre de ses choix peu acceptables, que de fonder un clan vouant la paix plutôt que la guerre. L’entendre être comparée à cette “merde abjecte” fit sourire Luna. Ce n’était pas l’insulta la plus imagée qu’elle avait déjà pu entendre et elle était certaine que Seytenn avait bien mieux en réserve. Lui répondre ne servirait qu’à faire se mordre un peu plus la queue de ce serpent infernal. La jeune femme n’avait pas pour but de faire changer la vision des autres clans quant à son peuple. Les natifs étaient bien trop têtus et elle en savait quelque chose, ne se laissant pas défaire facilement. Elle faisait ainsi le tri dans ceux qu’elle appréciait revoir lors de ces brefs passages sur terre, retrouvant avec joie ceux l’acceptant tels qu'elle l'était et ne cherchant pas à provoquer la rencontre de ceux continuant de la rabaisser plus bas que terre.
Mais la Coalition et Floukru n’étaient pas les véritables problèmes. Ce qui réveillait tant cette hargne était alors évoqué alors que Luna semblait avoir tendu la perche en parlant d’honneur. Si elle avait bel et bien déshonoré Podakru et fuyant après avoir pris la vie de son frère, Luna considérait qu’elle avait retrouvé son honneur par la suite. C’est pour cela que les mots de Seytenn ne l’atteignaient pas réellement alors qu’une nouvelle fois elle se trouvait traitée de Tal-Hassrath. Un nom pouvant refroidir bien des ardeurs de ceux craignant d’être traité de tel, mais qu’y avait-il de pire pour Luna ? Entre Seytenn l’appeler ainsi ou entendre le reste de la Coalition évoquer sa traîtrise envers son sang ? C’était du pareil au même pour la Floukru qui avait appris depuis à ne plus se laisser toucher. Ce n’étaient pas eux qui définiraient celle qu’elle serait.
— Ce n’est plus mon peuple Seytenn, je ne leur dois rien.
Ces mots pouvaient être dur, mais Luna les avait prononcés sans l’ombre d’une hésitation. Podakru avait été sa famille autrefois, mais tout cela avait changé désormais.
Elle n’avait que faire de cette menace une nouvelle fois prononcer. La jeune femme n’était pas dupe, elle savait que sa mort ravirait ce peuple auquel elle avait appartenu autrefois. Elle avait déjà eut la menace des Gardiens de la Flamme sur son dos jusqu’à ce que Lexa ne fasse preuve de clémence. Croire qu’elle serait en sécurité suite à cela n’était qu’une absurde illusion l’ayant poussé à ne revenir que peu de fois.
Elle fut cependant surprise d’entendre son nom prononcé par son ancien ami et frère d’arme. Pas de Tal-Hassrath cette fois et même une demande d’explications. Rares étaient ceux lui ayant demandé ses raisons, Luna ne s’étalant jamais là-dessus. L’affrontement verbal entre les deux était bien loin d’être fini, mais peut-être eut-elle cette brève lueur d’espoir au fond d’elle que Seytenn puisse finit par comprendre. Le Grand Khal jamais ne pourra, de par son devoir auprès des siens, mais le frère qu’il avait été pouvait-il ?
— Tu sais parfaitement que tu l’as été. Je t’ai toujours fait confiance et tu as été celui qui a fait de moi la Natblida que j’étais à l’époque. Je n’ai pas voulu te tourner le dos.
Elle avait même voulu qu’il soit fier d’elle, qu’il sache à l’instant où la corne de la victoire retentirait que ce serait elle sur le trône et nul autre. Seulement, les choses avaient été différents dans l’arène et si elle avait été préparée depuis le début à commettre ce massacre, personne n’avait pu la préparer à cette prise de conscience qu’elle avait eu.
— Mais pourquoi devons-nous laisser le massacre et le combat définir ceux que nous sommes ? Faire de la torture, la trahison et la mort notre quotidien et notre raison d’être ? Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre autrement et bénir cette chance que nous avons d’être envie plutôt que de devoir massacrer les nôtres ? Ce jour-là, dans l’arène, j’ai tué mon propre frère sans verser la moindre larme en sachant que je serais la dernière des Natblida. J’étais prête à en faire de même avec Lexa. Je savais que la flamme allait me choisir et faire de moi la Heda que je devrais être, mais alors je me serais perdue. Je ne me suis pas enfuie par peur de perdre. Je l’ai fait parce que je savais que je l’emporterais. Toutes les victoires ne doivent pas se remporter en versant le sang d’un autre.
Elle ne cherchait pas à se justifier. Sans savoir si Seytenn le comprendrait, Luna avait décidé de parler à cœur ouvert. D’exposer réellement cette prise de conscience l’ayant poussé à commettre l’irréparable.
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