| Aller à la page : 1, 2, 3 | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Event Anastasia:
Les yeux de la métisse ne pouvaient que croire ce qu’elle voyait. Ce faisceau lumineux, une brèche permettant aux immondices démoniaques de se répandre à travers les rues de New York, n’étaient en aucun cas bon signe. Si elle avait d’abord pensé aux sorciers, elle avait pu entendre les cris de personnes déjà attaquées. La jeune femme n’écartait pas sa première accusation, mais elle commençait à sentir que cela cachait bien plus. Elle qui s’était précipitée hors de chez elle, elle regrettait de ne pas avoir de lame séraphique à portée de main. Un oubli idiot, précipité par l’urgence de ce qu’elle avait vu, mais sans pour autant être entièrement désarmée. Si Anastasia avait bien plus l’habitude de se trouver derrière un écran, elle n’en était pas pour autant une novice une fois sur le terrain. Elle avait toujours de quoi se défendre sur elle, ne pouvant jamais savoir si un démon ou une créature obscure serait sur son chemin.
Si elle n’avait pas fait signe à Calypso pour éviter de laisser penser à quoi que ce soit pouvant rattacher l’infiltrée au Cercle, l’inverse ne fut pas exact. Se retrouvant aux côtés de sa camarade, la Roumaine avait parfaitement entendu la question. Si Malachai était impliqué, ce n’était pas une idée lui ayant traversé l’esprit et qui pourtant pouvait être plausible. La jeune femme n’avait pas encore réussi à se faire une réelle opinion de lui et tant qu’il lui était impossible de le cerner, elle savait que l’homme pouvait être capable de tout. Il suffisait de voir jusqu’où Valentin avait mis le Cercle en danger uniquement pour récupérer sa greluche de fille.
— Je n’en sais rien. En tout cas, s’il y est pour quelque chose, on ne nous a rien dit.
Elle avait répondu dans un murmure suffisamment audible pour son amie, mais assez discret pour éviter de se voir espionner. Si Malachai avait quelque chose à voir là-dedans, Anastasia n’appréciait guère qu’on ne lui en ait pas fait part. C’était aussi ce qui lui faisait penser qu’il n’y était peut-être pour rien, alors qu’en gardant le Cercle dans l’ignorance, il pouvait y avoir interférence. Ou bien cela permettait de l’innocenter. Il y avait bien des théories possibles, mais rien de bien concret.
— Vous avez eu quelque chose à l’Institut ?
Si l’Enclave était si protectrice qu’il le laissait entendre, alors peut-être leur ennemi avaient sû capter autre chose pouvant les aider.
Mais en attendant, Anastasia allait bien vite avec une réponse quant à ce qui les attendait alors que les créatures démoniaques libérées se frayaient un chemin. Et alors que la Roumaine approchait elle aussi, la rencontre allait finir par être inéluctable. Récupérant à sa ceinture l’une de ses armes qu’elle avait tout de même pensée à prendre, elle était prête à faire passer l’envie aux démons de s’en prendre à elle. Le poing américain qu’elle possédait n’était peut-être pas gravé de runes, ni forgé par les sœurs de fer, mais il pouvait tout de même occasionner de bons dégâts.
Ou lui être parfaitement inutile quand le démon ciblé sut l’esquiver pour mieux la projeter avec puissance d’un coup d’appendice. La brune ne retint pas le juron lui échappant alors qu’il l’avait fait cogner contre un poteau. De quoi bien la sonner, mais sans pour autant la mettre KO. Tout en se relevant, Anastasia sentait son dos vriller de douleur, lié au choc, mais aussi certainement à autre chose. En passant la main sur son crâne après avoir senti quelque chose de couler, elle put sentir un liquide visqueux se poser sur les doigts. Elle savait que la tête pouvait facilement saigner pour rien, mais ce n’était jamais bon signe, et encore moins avec l’arrivée massive de démon. Foutu brèche.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Event Numëa:
Numëa avait beau se trouver là consciencieusement, il restait pas mal de mystère quant à ce qui leur restait à faire qui la préoccupait. Pourquoi leur demander de venir là sans plus d’explication ? Lilith les attendaient-elle dans une obscure pièce pleine de mysticisme ? Il y avait encore un bon nombre de question sans réponse mais la fée savait prendre son mal en patience. L’heure finirait bien par arriver et alors l’étrange femme de leur rêve se dévoilerait pour abattre les cartes sur la table. Mais la brune n’attendait plus rien de personne désormais alors si autrefois elle aurait cherché à répondre à ces questions sans réponses, pas cette fois-ci. Elle avançait jusqu’à ce que tout leur sera dévoilé.
Elle avait souri à la remarque d’Anakin. Oui, ce lieu n’était pas des plus charmant, et c’était ce qui lui donnait du charme en fin de compte. Non pas un charme romantique, mais plus cette ambiance digne des films d’horreur qu’appréciait tant les terrestres. Un lieu pouvant donner des frissons et froids dans le dos, mais ne faisant rien à la fée qui le trouvait toujours plus charmant que la fourberie de sa reine.
— Certainement l’ambiance que souhaite donner Lilith. Il n’y a plus qu’à voir ce qu’elle attend de nous.
Peut-être était-ce une erreur que d’accéder à la demande de l’étrange brune ayant habité leurs rêves, tout comme cela pouvait être tout autre chose. Seulement à trop faire d’hypothèse, il devenait compliqué de réellement savoir les intentions derrière cette mascarade et alors là seraient commises les erreurs. C’était pour cela que la fée ne faisait plus ces hypothèses.
— Un don de sang ou un don de soi.
Avec les subtilités du Monde Obscure, l’ancienne guerrière ne se limitait plus aux méthodes communes des terrestres. Cela serait beaucoup plus simple, et l’approche était certainement tout autre. Elle observait cette pièce où ils étaient quand surgit de l’obscurité Liltih. Les yeux de la brune vinrent se poser sur celle qui allait présider l’instant suivant, sans prononcer le moindre mot. C’était désormais à leur hôte d’en dévoiler plus.
Le silence s’était fait chez la brune qui, malgré sa volonté à lâcher prise et laisser faire ce qui devait se faire, gardait ce réflexe de méfiance en elle. Ne pas laisser comme acquis sa bonne volonté, mais tout de même prendre un minimum de recul. Une attitude paradoxale dans son esprit, mais qui ne se sentait que très peu dans sa stature. Une bonne vieille attitude de fée.
— Et ce cercle ramènera votre fils ?
Numëa avait besoin d’en savoir plus avant d’avancer dans ce cercle. Avoir plus de détail de la part de Lilith et ainsi avoir réellement conscience de ce qu’on leur demandait.
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Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - BTTP — Event Wanda:
La douleur irradiait dans sa jambe à l’instant même où la balle traversa la chair, faisant tomber la jeune femme. Wanda s’était fait avoir. En relâchant son bouclier pour mieux concentrer sa magie ailleurs, elle s’était exposée bien trop longtemps et la partie adversaire avait su en profiter. Elle avait eu le souffle coupé pendant un instant, portant sa main à la plaie d’où le sang coulait. Ce n’était pas la première qu’elle se faisait blesser ainsi, mais elle était certaine de ne pas pouvoir s’y habituer. Et pourtant, le danger était toujours présent, si le fait de se retrouver au sol lui avait permis d’être quelque peu protégée des tirs, ceux-ci pouvaient toujours être ajustés.
Si elle avait entendu la remarque de la déesse, Wanda n’y avait pas encore répondu. D’abord concentrée, la surprise du tir l’avait focalisé sur autre chose. Mais elle devait se ressaisir et continuer de prêter main forte. Avant de perdre son équilibre, elle avait vu Rocket attaquer aussi. Il avait compris le message et lui avait réussi à faire mouche. Un bon point, alors que les sirènes se faisaient plus présente. L’arrivée des forces de l’ordre pouvait sembler salvatrice, mais la Sorcière Rouges doutait qu’ils puissent faire le poids dans cette affaire. Et si elle avait raison, cela signifiait de nouvelles personnes à protéger...
— On s’est peut-être trompés, ces hommes n’ont pas hésité à tirer sur les civils !
Wanda n’avait pas cherché à plus s’expliquer. Le temps n’allait pas s’arrêter pendant ce débat de savoir qui aider ou non et il fallait agir vite. Être à terre n’était pas un problème pour elle. Sa magie pouvait toujours fonctionner à partir de l’instant où elle faisait fi de cette douleur brûlante. Elle devait se concentrer.
D’ailleurs, elle fit de nouveau usage de ses pouvoirs, cherchant à recréer ce bouclier qu’elle avait précédemment créé. Tenter de limiter les dégâts en l’étendant à elle et la jeune femme, et réfléchir à comment mieux attaquer. Se relever pour avoir un équilibre précaire, ce n’était pas la meilleure des idées. Mais elles étaient deux, si la guerrière acceptait de la suivre, elles pouvaient agir ensemble.
— On doit essayer de neutraliser l’armée. C’est notre priorité avant que les forces de l’ordre n’arrivent et soient des dommages collatéraux. Nous pourrons toujours voir après qui était réellement l’ennemi.
En espérant que ce ne soit pas l’homme en collant, mais cette hypothèse lui semblait peu probable. Elle avait rapidement pu le voir agir, il cherchait à protéger les civils et non à faire plus de dégâts.
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Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - BTTP — Event Nadia:
C’était un échec pitoyable... Alors que Nadia était certaine de réussir, poussant son cri afin de déstabiliser l’adversaire, le bruit de l’effondrement du bâtiment voisin ne fit que lui prouver son erreur. Par réflexe, elle s’était protégée de ses bras, mais bien heureusement, elle ne sentit rien la heurter. Chance ou non, elle ne prenait pas le temps de se poser la question alors que la situation restait critique. Il devenait difficile de porter une analyse concrète alors que des coups de feu s’échangeaient. Chacun y allait de ses compétences et si sa voix avait décidé de lui porter défaut, la jeune femme comptait bien user de ses autres compétences. Si pour l’heure, elle n’avait montré que très peu de ses capacités, elle se savait encore pleine de ressource.
Et elle comptait attaquer de nouveau, si elle n’avait pas été surprise par l’arrivée de cette armure. Pendant une seconde, elle resta déconfite. Nadia s’était attendue à pas mal de chose, mais elle n’avait encore jamais rien vue de tel. Mais encore une fois, elle n’avait guère le temps de laisser ses questions se poser, alors que la situation n’était clairement pas en leur faveur. Le tir de l’homme au pistolet en était la preuve d’ailleurs. Et puis il restait l’homme poisson, dans leur dos, qui semblait simple spectateur. Ne pouvait-il pas agir ? Cette inactivité avait le don d’agacer l’espionne, sans compter cette pluie qui se rajoutait à tout cela. Qu’il parte dans ce cas s’il n’était pas capable d‘agir.
— Le spectacle est beau j’espère. Vous attendez une invitation pour entrer dans la danse ?
Ce n’était peut-être pas très respectueux de sa part de s’adresser ainsi à l’inconnu, mais si cela pouvait le faire bouger, alors elle s’en fichait. Nadia laissait tomber les bonnes manières, cherchant une meilleure façon de mettre les capacités de sa voix à disposition.
Le tir de l’homme armure la fit se re concentrer sur leur ennemi commun. En plein dans le mille à vrai dire, mais était-ce suffisant ? Elle était sceptique tout de même et préférait voir la tête de l’homme brûler rouler à ses pieds avant de crier victoire trop tôt. Alors elle profita de l’agitation pour retirer le couteau ne quittant jamais sa ceinture. Dissimulée jusque-là, et le sachant comme étant sa seule arme, elle n’avait pas voulu l’utiliser de prime abord. Mais maintenant, elle ne se laissait pas le choix, alors qu’elle profitait du mouvement pour viser l’un des sbires de l’homme-cramé. Que l’armure s’occupe du chef, elle se contenterait des sous-fifres. Et avec un peu de chance, son tir pouvait faire mouche ? Dans le cas contraire, elle continuerait de les assourdir s’il le fallait, à moins que l'arrivée de certains ne puissent faire pencher la balance.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - BTTP — Event Wanda:
Wanda n’avait pas le temps de se reposer, elle le savait. Pourtant, la conséquence de sa blessure ne se fit pas attendre alors que les halos de ses mains ne donnèrent que des crépitements rougeoyants, s’éteignant rapidement avec la retombée de ses bras. Elle avait tenté, mais en échouant, la mutante se savait, elle et la guerrière, à découvert face aux tirs. Une situation qui ne pouvait pas durer. Bien heureusement pour eux, leurs ennemis semblaient éprouver aussi quelques difficultés, alors qu’elle pouvait voir les assaillants de Aldrif échouer à leur tour. La roue, allait-elle tourner ? La mutante le souhaitait alors qu’elle profitait de ce semblant de répit pour souffler.
Car la guerrière avait raison et confirmait ses propres pensées. Les forces de l’ordre ne pouvaient pas faire le poids devant ces inconnus. Il leur fallait agir d’eux-mêmes avant de risquer plus de dommages en voulant en plus protéger les protecteurs de la ville. Pourtant, Wanda allait être sacrément surprise par ces fameux représentants de l’ordre. Une nouvelle slave de tir la fit se baisser, espérant que sa proximité avec le sol puisse jouer à la protéger. Levant les yeux, elle vit leurs ennemis concentrer leur attaque sur une autre cible, des drones venant à les survoler et envoyant des décharges électriques. C’était leur renfort ? Elle n’eut pas le temps de questionner la guerrière qu’elle vit une autre personne les rejoindre, rouspétant sur la situation. Avec ce costume rouge et noir, ainsi que cette attitude, il ne lui était pas difficile de reconnaître Deadpool. Un véritable énergumène. Cependant, Wanda devait saluer toute cette diversion qui lui permettait de reprendre contenance et de gagner le répit nécessaire à se dégager de sa veste pour en nouer les manches sur la plaie de sa jambe et d’essayer de limiter le saignement.
— Mieux vaut qu’ils attaquent le parc qu’en plein milieu des rues. Au moins il est plus facile d’évacuer les civils.
Elle préférait ne pas relever la raison de cette remarque qu’avait eue Deadpool. À vrai dire, sieste ou non, Wanda se serait bien passée d’un tel grabuge dans le coin. C’était à croire que New York avait ce genre d’aimant à problème. Cependant, l’arrivée de Deadpool et ces drones de leurs côtés, ils avaient déjà plus de chance de rééquilibrer les forces. Profitant ainsi de ce changement de situation, la mutante s’était redressée, tout de même chancelante en prenant appui sur sa jambe valide. Aldrif parlait de les étriper et si Wanda n’était pas réellement pour faire dans le gore et les tripes, elle était d’accord sur le fait de mettre fin à tout cela. Et pour agir, elle avait définitivement besoin que sa magie coopère, afin de pouvoir user de son environnement pour opposer un peu de résistance aux sous-fifres de cet homme n’ayant pas hésité à ouvrir le feu. Dirigeant cette fois-ci sa magie vers ses adversaires, elle en cibla un pour commencer. S’il lui était difficile de mener les débris jusqu’à eux pour faire plus d’impact, alors elle agirait à l’inverse. Un par un s’il le fallait, mais elle comptait bien aider à décimer cette armée perdant peu à peu leurs effectifs face à eux.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - Facebook — Roan Ontari:
Si Roan se remettait de cette surprise que de savoir Ontari Natblida, elle marqua bien vite un point. En lui demandant depuis combien de temps il faisait semblant de faire confiance à Nia, elle lui montrait avoir vu clair dans son jeu. Et si elle en avait été capable, qui d’autre ? Le savoir le faisait grincer des dents et il ne s’en cachait pas. Pourtant, le prince ne s’en sentait pas non plus coupable. Sa mère avait conscience de leur avis divergeant, source de conflit entre les deux. Il n’était pas aussi docile qu’elle l’aurait souhaité, mais alors que la Azplana voyait son plaisir personnel à assouvir en étant au pouvoir, lui voyait plus large, il pensait à Azgeda avant tout. Car à quoi bon régner sur un clan si celui-ci avait été décimé par les conneries de sa reine ? — Ne pas remettre en cause ma mère en public ne veut pas dire que je fais semblant. Mais je pense que je ne t’apprends rien quant à son opinion sur qui dirige. Je fais simplement le nécessaire pour assurer un avenir aux nôtres. Un avenir parfois compromis d’ailleurs, quand on voyait certaines décisions de la reine. Cette Trikru à la tête de cette Coalition montante, elle pouvait devenir une menace bien plus puissante que ce clan ne l’avait jamais été pour la Nation des Glaces. Cependant, Nia savait faire savoir lorsque sa parole n’était pas discutable, et cela l’était bien trop souvent aux yeux du prince. Mais Roan n’était pas le seul à avoir cet avis si tranché sur les décisions de sa mère. Il savait que des murmures s’élevait au sein de leurs frontières, mais il ne pouvait que les ignorer alors que la limite entre la loyauté et la trahison était si fine. Lui-même ne savait pas s’il lui arrivait de la franchir parfois, mais il n’en parlait guère. Il ne souhaitait pas donner le bâton pour se faire battre alors que personne ne pouvait prédire les décisions de la reine. Et certains n’hésiteraient pas à gagner ses faveurs en vendant l’identité de ceux déviant de sa philosophie. Il avait eu ce petit sourire, rictus sarcastique en apprenant que Ontari ai tourné la situation à son avantage. Elle avait son caractère, il devait bien avouer cela, et il était facile de la sous-estimer en oubliant que les femmes pouvaient se montrer aussi fourbe qu’elles le souhaitaient. La brune s’était fait sa place à Azgeda et la défier en devenait dangereux pour quiconque pensait la battre avec facilité. Leur échange de coups l’avait démontré, mais aussi ce secret bien gardé. Secret qui passait difficilement pour le guerrier qui considérait qu’il était de son devoir de connaître chaque facteur pouvant jouer un rôle dans l’avenir d’Azgeda. Maintenant qu’il savait que Ontari avait ce sang aussi noir que la nuit, bien entendu qu’il savourait l’idée de la voir trôner. Savoir qu’elle pouvait remporter un futur conclave et enfin offrir la consécration tant attendue d’Azgeda. Et pourtant, rien ne lui avait été dévoilé et l’ego du prince en avait pris un coup. Il détestait plus que tout d’être mis sur le banc de touche, ce que semblait adorer faire Nia. — Je me doute que Nia a besoin de toi. Comment l'a-t-elle découvert ? Il parlait plus bas, se méfiant de qui pouvait l’entendre. Ce secret ne devait pas être dévoila à n’importe qui. Si un Gardien de la Flamme entendait parler qu’Azgeda détenait une Natblida cachée, il était certain que les conséquences seraient désastreuses pour eux. Les règles avaient toujours été claires sur ce sujet et il en coûtait toujours à ceux les transgressant. — Nous suivons ses ordres car nous savons tous qu’elle règne par la terreur et que personne n’a le cran de s’exprimer contre elle. La moindre de ses décisions met Azgeda en péril. Bien sûr qu’il savait qu’il fallait être fou pour s’opposer à sa mère. Lui prenait le risque, mais il ne demandait à personne de l’accompagner sous cette épée de Damoclès pouvant s’abattre à tout moment sur lui. Les éclats partaient vite dans l’intimité du palais royal, mais jamais rien n’était montré en public. Il ne pouvait pas la défier sous les yeux de tous, mais Roan avait conscience qu’un jour où l’autre, il risquait d’avoir la parole de trop. Tout n’était qu’une question de temps. Entendre Ontari annoncer clairement qu’elle détestait Nia surprenait pourtant Roan. Exprimer sa position était dangereux au sein de la Nation des Glaces. Qu’importe ce que l’on pensait en ces terres, il était facile de vendre un déviant pour gagner les faveurs de la reine. Si lui n’en faisait rien, on ne pouvait guère être sûr de ses intentions. Pourtant, il n’en fit pas la remarque à la jeune femme. Il appréciait qu’elle se confie ainsi à lui malgré les risques que cela encourait. — Nous sommes nombreux à la détester mais nous ne pouvons rien faire contre elle. Seul un fou pourrait tenter de la faire tomber, mais elle a su bien s’entourer. Quant à lui, il ne pouvait guère faire plus qu’exprimer son opinion verbalement à sa mère et parfois passer ses nerfs sur le mobilier. Il ne comptait plus le nombre de fois où ses poings avaient pu s’abattre sur une table pour ne pas aller briser ce sourire empli de mépris de sa mère. Il était pourtant proche d’elle, la meilleure des positions pour la faire tomber, mais Azgeda avait bien trop d’honneur pour accepter un régicide sur le trône. Quelle belle ironie pour lui que de se savoir pieds et poings liés au sein même de sa demeure. — Je suppose qu’elle va commencer à machiner la chute de Lexa pour te permettre de t’élever. T’a-t-elle parlé de quelque chose ? Sachant que la nature de Ontari lui avait été cachée, Roan se questionnait sur ce qui pouvait bien se tramer dans l’ombre. Peut-être que la guerrière en savait plus.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - Facebook — Roan Mirage:
S’entourer de personne de confiance, tel était la clé pour réussir dans ce monde. S’avoir avec qui s’associer, à qui dévoiler certaines vérités. Un jeu dangereux, mais où le prince s’était mis à exceller avant même le début de son exil. Déjà lorsqu’il siégeait aux côtés de sa mère, il avait su commencer à repérer les déviants tels que lui quant à la politique de la reine. Mais alors qu’elle avait su renverser la situation en prenant cette ville comme nouveau bastion pour la Nation des Glaces, il se devait de redoubler d’efforts afin de trouver ceux qui causeront la chute de l’Azplana. Et Mirage lui confirmait sa position en venant le voir à ce propos.
Ainsi la jeune argentée faisait confiance à trois personnes ? Il l’écoutait en silence faire les désignations, notant précieusement ces informations. Sans surprise, ce fut des identités dont il avait déjà connaissance. En dehors de la sienne, il connaissait déjà la position de Ontari quant à leur reine commune. Ce fameux jour où il avait découvert la nature du sang de la brune, la discussion qui s’en était suivi avait permis aux deux d’apprendre ce qu’il en était réellement de leur allégeance envers Nia. Par contre, il se méfiait encore de cette Nahis. Mirage avait beau s’être portée garante pour elle, il ne pouvait lui donner pleinement sa confiance en des temps si trouble. Il devenait facile de retourner sa veste à la moindre des situations. La preuve, s’il laissait croire à Nia qu’elle pouvait se fier à son fils pour lui ramener Lexa, il en serait tout autre.
— Personne d’autre ne doit savoir. C’est déjà trois de trop que Nia peut s’amuser à torturer pour s’assurer de la loyauté de ceux qu’elle considérera comme le plus primordial pour sa montée en puissance.
Et il s’incluait dedans. Comme évoqué, Nia n’était pas réellement connue pour sa douceur et le prince gardait certains mauvais souvenirs du temps où elle souhaitait le faire rentrer dans le rang. Il ne serait pas surpris qu’en cas de doute, elle puisse s’en prendre à quiconque pour le faire craquer. C'était comme cela que fonctionnait la reine, se servir des points faibles de quelqu’un pour le faire plier, des secrets dévoilés pour mieux faire tomber. Et il était hors de question pour Roan de voir la jeune ambassadrice risquer de perdre sa tête pour une Nation qui ne lui rendrait jamais la pareille. Ou du moins, pas tant que sa génitrice était sur le trône.
Le contact sur son bras lui tira un frisson incontrôlé. Il n’avait pas pour habitude de se laisser ainsi toucher, et encore moins avec une telle douceur. Les contacts étaient souvent dû à un entraînement ou un combat plus ou moins violent, ou lors de plaisir charnel le temps d’une nuit n’ayant jamais réellement compté. Jamais il ne partageait de proximité telle qu’il pouvait avoir eu depuis qu’il connaissait l’Azgeda aux cheveux d’Argent. Un chamboulement dans ses habitudes qui n’était, en fin de compte, pas dérangeant, mais tout de même étrange. On lui avait toujours appris à ne pas laisser de place à la tendresse dans sa vie, comme quoi cela pouvait causer sa perte.
— Nous ?
Il avait haussé le sourcil en la regardant. Derrière ce “nous”, lui voyait sa volonté à s’associer dans les plans. Ou il y avait-il autre chose ? Une chose accompagnant ce geste qu’elle avait envers lui et dont il ne s’était pas dégagé. Encore une réaction étrange alors que d’un mouvement il pouvait se libérer de la prise. Et pourtant, il avait son regard azur plongé dans les iris brunes de Mirage. Pas un instant il n’avait quitté son regard alors qu’elle lui en demandait plus sur son plan.
Mais avant qu’il ne rajoute quoi que ce soit sur cette demande, il put la voir détourner le regard et s’excuser. Là encore il avait haussé les sourcils, mais tout en laissant place à un sourire transposant sa pensée actuelle. La voir ainsi, douce et timide dans son attitude, une faiblesse aux yeux de certains, mais aussi une possible transformation en manipulation. Pas qu’il l’accusait de le manipuler, mais il comptait bien tirer une force de ce que d’autres verrait comme une faiblesse.
Il aurait pu profiter de cet instant pour lui dévoiler ce qu’il savait déjà, ce qu’il avait pu étudier. Ses idées et stratégies étaient déjà dans son esprit, mais Roan avait laissé le silence s’instaurer entre eux. Il y avait quelque chose qui se tramait, quelque chose de subtile et imperceptible qu’il ne voulait pas briser.
Sans compter qu’il voulait aussi lui laisser le temps de la réflexion. Elle avait beau aborder ce “nous” en parlant d’eux, se lancer dans cette histoire n’était pas sans risque. Il avait parlé de ce que Nia pouvait leur faire subir, l’avait sous-entendu. Seulement, une fois les accusations tombées, sa tête suivrait ainsi que celle de tous ceux l’ayant aidé. Celle de Mirage comprise et, au fond de lui, le prince ne voulait pas savoir cette menace planer. Et pourtant, elle avait beau sembler douce et fragile, elle restait une Azgeda, une Azgeda à ne pas sous-estimer.
Ainsi il fut pris de court quand elle se hissa de quelques centimètres pour venir joindre leurs lèvres. Une action inattendue de sa part mais qui offrit un goût voluptueux au prince. Ce baiser transmis comme une décharge tout le long de son corps. Et, à l’instant où le contact se rompit entre les deux, perdant aussi la prise sur son bras, il eut ce regret que cela soit aussi bref. Un regret qu’il n’allait pas garder bien longtemps alors qu’il stoppa la fuite de la belle en la rattrapant par le bras. Elle prétendait désormais pouvoir prendre des risques sans regret ? Bien que le prince eût envie de goûter une nouvelle fois au fruit interdit de ce baiser, il prit son mal en patience.
— Aucun regret certes, mais tu offres une carte à Nia pour t’atteindre.
Il n’avait pas fait preuve de brusquerie dans ses propos, ni même élevé la voix, préférant d’ailleurs baisser le ton. Laisser le murmure transporter ses paroles afin de s’assurer qu’aucune oreille indiscrète ne puisse l’entendre. Ce baiser qu’elle lui avait donné, avait réveiller quelque chose en lui. Une compréhension de cette attirance l’ayant interrogé depuis qu’il avait eu la possibilité de croiser plusieurs fois sa route.
— De nous atteindre.
Et ce regard qu’il braquait sur elle, lui faisait observer avec détail ces lèvres l’appelant à franchir une barrière jusque-là infranchissable. Il avait déjà eu des relations, des histoires d’une nuit, mais toujours avec cette certitude de ne jamais recroiser la femme l’ayant fait succomber. Avec Mirage, cela serait différent. Elle était l’ambassadrice de ce clan qu’il considérait déjà comme sien. Elle était celle qui représentait son peuple et sa propre parole le jour où il deviendrait roi. Pouvait-il se le permettre ? Une question pleine de bon sens qu’il jeta pourtant bien vite aux oubliettes alors que, d’un pas, il avait franchi cette distance entre eux pour goûter à cette tentation lui ayant été retiré bien trop vite. Ce “nous” qu’il avait utilisées, il se rendait compte qu’il l’avait employé de pleine conscience pour exprimer ce qu’il souhaitait. Et ce qu’il voulait, c’était cette ambassadrice qu’il maintenait tout contre lui le temps de cet échange plus long. Un baiser traduisant une douceur insoupçonnée chez le prince qui le rompit après de longues secondes.
Son regard de nouveau devant celui de la brune, il ne laissait aucune fuite possible.
— Es-tu certaine que ce soit ce que tu souhaites ? Prête à prendre le risque de voir ma mère me torturer pour te faire parler dès le jour où elle découvrira le moindre indice pouvant mettre en doute ta loyauté ? Cela sera une mission sans retour donc la fin sera signée par la tête de Nia sur une pique, ou la nôtre.
Roan ne voyait pas d’autre finalité, alors que de savoir Mirage prête à prendre ce risque lui faisait prendre sa décision finale. Il aiderait la Trikru à l’emporter sur Nia à l’unique condition qu’Azgeda et Mirage soient épargnés en retour.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - Facebook — Roan Mirage:
Embrasser Mirage, franchir cette limite interdite, scellait cette décision qui lui restait encore à prendre. Cette déchargé électrique s’était renouvelé en lui lorsqu’il comprenait que, sans réellement le savoir, il avait désiré cette chaire pulpeuse épousant ses lèvres. Que depuis qu’il l’avait vu, nue après l’attaque du serpent, elle occupait une place dans ses pensées. Pas cette place allouée à un ambassadeur comme il l’avait fait avec Corka, mais cette place donnée à ceux que l’on ne voulait pas perdre. Il se souvenait de cette inquiétude l’ayant traversée lors de l’attaque de Polis après la brève disparition de l’argentée, cette crainte qu’un guerrier ait eut raison d’elle. Mais non, l’Azgeda avait parfaitement bien démontré qu’il était difficile de se débarrasser d’un membre de la Nation des Glaces et ces craintes qu’il avait eu, Roan ne les comprenait que maintenant alors que tout deux goûtaient à la délicate saveur de ce baiser. S’il l’avait d’abord maintenue, de cette poigne l’ayant coupé dans son esquive, cette pression avait été relâchée, la laissant entourer sa nuque de ses bras. Il devait avouer que cette douceur était des plus agréables, et il en fut déçu lorsqu’elle prit fin. Pourtant, il était le premier à évoquer le risque que tout deux encouraient à continuer sur cette voie-là. Une voie périlleuse transformant l’un et l’autre en faiblesse. Il comprenait alors qu’on lui ai martelé ce devoir de prince de ne pas s’attacher, de se dire qu’une femme lui offrirait avant tout une descendance pour perdurer sa lignée mais que la tendresse d’une relation ne ferait que l’achever. Seulement, à cet instant, il n’en avait que faire de tout cet enseignement. Il avait pourtant appris, au regard de ce que Nia avait fait subir à Lexa, que l’amour devenait l’arme de sa propre exécution. Mais ne pouvait-il pas transformer cet amour en force ? C’était une nouvelle question surgissant dans son esprit alors qu’il avait légèrement modifié sa formulation pour reprendre ce “nous” tout d’abord utilisées par l’ambassadrice. Ce grognement, à peine perceptible lui tira un sourire. Pas l’un de ces sourires dont il aimait faire preuve face à l’ironie d’une situation, mais ce sourire traduisant la tendresse d’un moment secret. Un moment connu uniquement par eux d’eux alors qu’il se faisait cette promesse de ne pas donner la possibilité à d’autres de se servir de lui pour atteindre Mirage ou vice versa. Il avait évoqué le risque de torture dont Nia était capable, mais encore fallait-elle qu’elle apprenne l’existence de ce sentiment qu’il découvrait. — Oui, nous. N’est-ce pas ce que tu espères ? Il y avait cette lueur de malice qui était apparue dans son regard. Même s’il savait qu’il avait encore beaucoup à apprendre sur la jeune femme, ce premier baiser qu’elle lui avait donné et auquel il avait répondu avait été lourd de signification. Il n’imaginait pas un instant qu’elle l’ai fait sur un coup de tête, dévoilant alors ce qu’elle cachait au fin fond de son cœur. Il se fit silencieux quand elle se mit à affirmer son assurance. Tout en dévorant ce sublime visage angélique des yeux, il assimilait chacune des paroles, sans que son visage ne traduise réellement ce qu’il en pensait. Elle se dévoilait à lui, une mise à nue, au sens figuré, alors que ces propos l’auraient condamné à la peine de mort si quiconque d’autre l’entendait. Il existait de nombreux détracteurs de la reine à Azgeda, mais rares étaient ceux pouvant agir. Bien souvent, les espions de Nia faisaient preuve d’un excellent travail en les livrant à celle qui effrayait tant son peuple. Il était respectueux de ce lourd secret qu’elle n’avait jamais dû pouvoir partager. Savoir que ces mêmes détracteurs voulaient le voir sur le trône ne faisait que renforcer ce qu’il avait pu savoir. Roan avait eu une sœur par le passé, une diablerie, copie conforme de sa mère, mais qui avait pourtant péri aux mains du Mont Weather. Un mal pour un bien alors qu’il se savait désormais sans concurrence pour un trône où Nia aurait nettement préféré voir sa cadette. Elle avait même tenue son aîné pour responsable de cette disparition, mais jamais le prince ne s’était laissé toucher par cela. Il ne pouvait que compatir alors qu’elle continuait son récit en évoquant la torture soumise par Nia. S’il n’était pas aux courants de toutes les victimes de sa mère, il n’était pas non plus ignorant de ce qu’il se passait dans les geôles. C’était même là-bas qu’il avait pu découvrir les joies des remontrances de sa mère alors que certaines cellules avaient été son lieu de séjour. Être prince n’épargnait pas de tout, pas à Azgeda et il ne pouvait alors qu’imaginer la difficulté qu’avait dû éprouver l’ambassadrice, de devoir tuer ceux l’ayant élevé et inculqués cette opinion l’ayant mené jusqu’ici. Roan était prêt à dire quelque chose afin de rassurer celle qui deviendrait très certainement sa compagne. Si pour l’heure, aucun mot n’était réellement posé sur cette embrassade et ces confidences, il doutait de l’utilité de le faire. Mais le prince n’eut le temps de rien alors qu’elle asséna une nouvelle surprise dans cette révérence qu’elle fit. Un genou à terre, associé à cette appellation, il resta sans voix durant plusieurs secondes. Stoïque, déchiffrant l’attitude de l’ambassadrice, il finit par se pencher afin de prendre délicatement sa main et la faire se relever. Son regard de nouveau rivé dans ses yeux, il brisa le silence qui avait commencé à s’installer. — Dans cette pièce, tu n’as pas à t’incliner devant moi. Je te remercie de me donner ce titre et j’espère chaque jour m’en rapprocher un peu plus. Brisant les dernières formalités entre eux, il l’invita à s’asseoir sur son lit, n’ayant guère de chaise dans la pièce meublée du strict minimum, avant d’aller lui servir un verre. Non pas qu’il souhaitait lui imposer quoi que ce soit, mais après ces lourdes révélations entre eux, il avait besoin de briser son immobilité. — Merci de te confier ainsi. Nia ne mène pas la vie simple aux siens et tu as réussi à avoir une confiance difficile à avoir de sa part. Je ne te demanderais pas de prendre des risques pouvant briser cette confiance. Elle nous sera utile, te sera utile afin de rester en vie. Il s’était positionné face à la jeune femme, s’adossant au guéridon où s’était trouvée la cruche. — Je ne veux pas risquer de voir Nia te torturer pour me faire tomber, ou se servir de moi pour t’arracher des aveux. Tu dois garder une relation stable à ses côtés. Tu me demandais quel était mon plan pour sauver Azgeda ? Je compte m’associer à Lexa. Lui vendre Nia pour qu’elle puisse être condamnée pour ses crimes. Sa terreur n’a déjà que trop duré alors qu’elle a mis le clan en péril en assassinant Costia. Elle le fait une nouvelle fois en prenant Polis et risque la vie d’Ontari. J’irais d’ailleurs la voir afin de savoir ce qu’il en sera quand nous arriverons à mettre ce plan à exécution. Nia ne sera plus une menace pendant très longtemps, même si je ne peux directement rien faire contre elle. Azgeda ne le tolérera pas. Mais en attendons, nous devrons rester discrets, ne rien laisser entrevoir sur ce qu’il peut y avoir entre nous, même si je pense que je ne t’apprends rien. Il avait souri de nouveau, mélangeant cette pointe de malice avec une tendresse nouvelle. Si Mirage était prêt à tout pour le voir sur le trône, lui non. Il ne l’était plus, refusant d’inclure une possibilité où l’ambassadrice serait en mauvaise posture. Elle devait rester la plus innocente possible dans cette histoire.
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Cette tendresse nouvelle chez lui, il l’accueillait volontiers. Si Roan était semblable à la rudesse des hivers d’Azgeda, il se découvrait une nouvelle parcelle chez lui, ce petit jardin secret ouvert grâce à cette initiave de Mirage. Il s’inquiétait désormais pour elle, mais n’avait pas hésité à l’inclure dans son plan. Non seulement pour la protéger, mais aussi pour l’aide qu’elle pouvait lui apporter. Il n’était pas idiot et se doutait que l’ambassadrice aurait très certainement agit de son côté. Avec ces révélations qu’elle lui faisait, lui démontrant sa loyauté à lui et non à la reine, il se refusait de la voir prendre des risques sans ne rien pouvoir faire. Ainsi, à deux, ils seraient plus fort et plus discret. Mais il gardait à l’esprit qu’il commettait une trahison de grande ampleur en s’associant à Lexa. Une trahison difficile à avaler pour ceux qu’il gouvernera plus tard et le soutien de Mirage lui sera d’une grande aide. Il en était certains alors que grâce à ces confidences, il avait su prendre cette décision qui le travaillait depuis plusieurs jours. Le silence s’était brièvement instauré entre eux. Roan cherchait à ne pas être maladroit alors qu’il évoquait ce début de relation entre eux, précisant que rien ne devait se laisser voir. Il ne fallait pas que Nia puisse deviner quoi que ce soit entre eux alors qu’elle avait un avis si tranché sur la question. C’était nouveau pour Roan, que de réellement s’attacher ainsi, d’avoir ce sentiment en lui qu’il n’avait jamais nommé. Bien entendu, il y avait des personnes, plus ou moins proche de lui, à qui il tenait. Mais au point de partager un tel secret, elles étaient rares et Mirage était pour l’heure l’unique personne pouvant faire battre son cœur ainsi. La voyant se relever, et manquer de tomber, Roan avait réagi spontanément pour la rattraper. Ce fut à cet instant qu’il décela les tremblements ayant pris le corps de la jeune femme, qui avait dû puiser un certain courage pour ainsi évoquer son passé. Tremblements qui disparurent doucement alors qu’il s’assurait qu’elle puisse tenir debout. L’entendre de nouveau évoquer que cette décision était digne d’un roi ne faisait que lui donner plus confiance en ce choix, bien que la route allait encore être longue avant de prendre la place de sa mère. Là, dans les secrets de cette chambre, il élaborait ce qui pouvait s’apparenter à un régicide. Mais tant qu’il n’était pas celui tenant l’arme qui ôterait la vie à Nia, il savait qu’il serait plus facile de le faire accepter à la Nation des Glaces. — Elle sera bénéfique mais Azgeda aura sû mal à l’accepter. Trikru a été notre ennemi pendant trop longtemps, il leur faudra certainement du temps pour comprendre que Nia les menait droit à leur perte. Elle a encore beaucoup d’alliés à ses côtés. Alors que Mirage vint se coller à lui, il referma instinctivement ses bras dans son dos. Une proximité qui n’aurait jamais eu lieu auparavant, mais dont il en goutait les bienfaits. Il était soulagé de l’entendre accepter de rester discret, comprenant l’importance de ce besoin. Il savait que ça risquait de lui coûter de porter ce masque d’indifférence en public, mais si c’était pour mieux profiter de ces instants dont nul ne serait témoin, ce sacrifice était envisageable. Il n’eut d’ailleurs pas le temps de répondre à sa question. Ce qu’il en serait dans cette chambre ? Ils avaient déjà franchi certains pas, fais tomber des barrières. Il était certains que cette pièce deviendrait leur cocon d’intimité. Confirmation qu’il reçut alors qu’il accueillit avec plaisir ce nouveau baiser, plus profond encore et plus tendre que les précédents. Un baiser plein de décharge alors que la sensation de la langue charnelle de l’ambassadrice lui fit entrouvrir ses lèvres pour mieux venir enlacer la sienne. Ses bras s’était raffermi dans son dos, comme pour s’assurer qu’il ne pouvait plus y avoir de distance entre eux. L’une de ses mains avait doucement remonté pour venir caresser la chevelure argentée de la jeune femme alors qu’il se refusait de la lâcher. Et pourtant il fallut, alors que le souffle allait manquer, desceller ses lèvres. Son regard azur plongea dans celui de l’ambassadrice, avant de l’embrasser plus brièvement. — Je pense que nous sommes libre d’agir comme nous le souhaitons dans cette chambre. Si je ne doute pas que ma mère fasse surveiller le moindre de mes déplacements, ici il n’y aura que nous. Et personnes d’autres. Les murs seraient seuls témoins de cet échange alors qu’il l’embrassait une nouvelle fois. Les lèvres de Mirage était telle une drogue, un appel à la tentation auquel le prince ne pouvait pas résister. Ne voulait pas. Il en était ainsi et pas autrement, alors que si elle lui avait assuré sa loyauté, lui en faisait de même par cet échange.
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Roan avait beau être heureux de découvrir ce sentiment en lui, il restait terre-à-terre quant à la réalité de la situation. Peut-être était-ce pour ça qu’il n’avait jamais eu de réelle relation auparavant ? En sachant pertinemment à quel point, c’était irrationnel quant à sa propre situation. Être banni avait mis une épée de Damoclès sur sa tête. Il y avait beau n’avoir eu aucun ordre officiel, l’Azgeda n’avait pas été dupe. Certains avaient voulu profiter de sa condition pour tenter de l’éliminer de ce monde, en vain. Il fallait plus que ça pour le tuer et il l’avait prouvé plus d’une fois en mettant à mal ses assaillants. Pourtant, alors qu’il avait Mirage dans ses bras, savourant ce baiser, il oubliait qu’il était encore banni, qu’on pouvait encore s’en prendre à lui. Il avait simplement à l’esprit cette beauté face à lui, et comment la protéger alors que les semaines à venir signeraient la pire trahison qu’il pouvait commettre. Elle était consciente du risque encouru et n’avait pas reculé face à ceux-ci. Elle s’était agenouillée devant lui et le nommait déjà roi alors que Nia était encore au pouvoir. Les gestes qu’elle avait, parcourant sa nuque, électrisaient cette sensation qui avait pris place chez lui. Il en était certain, il n’allait pas la rejeter. Il fut cependant surpris de la voir s’éloigner d’un pas, se dégageant de ses pas. Le prince ne comprenait pas ce qui semblait inquiéter la jeune femme alors qu’il venait de lui assurer qu’il n’y avait rien à craindre entre ses murs. Il avait déjà repéré de potentiels pions de sa mère lors de ses déplacements, mais elle avait été la seule à pouvoir franchir la porte avec lui. Personne ne pouvait savoir ce qu’il se tramait ici et pourtant, il la voyait prise de doutes. — Mirage ? S’il avait pu combler cet espace pour la reprendre d’en ses bras, il n’en avait encore rien fait. Roan ne voulait pas faire peur à l’ambassadrice et il ne pouvait anticiper ce qu’il se passait dans son esprit. Il ne doutait pas que cela soit ses paroles, ayant pu laisser entendre qu’il refusait cette relation naissante, alors qu’il avait fait attention de ne pas dire le contraire de sa pensée, mais quelque chose s’était passé dans les pensées de l’Argentée. Le silence qu’elle maintenait n’était pas rassurant. Il cherchait à déchiffrer quoi que ce soit dans son regard. Il pouvait être patient, attendre que la langue de la jeune femme se délie, mais il s’inquiétait pour elle. Son premier baiser avait été si soudain et la suite de ses propos si criant de vérité dans sa sincérité qu’un revirement semblait étrange. L’avait-elle trompé ? Il en doutait tout autant, ou alors il s’était bien fait berner. Seulement, elle ne tremblerait pas ainsi selon cette théorie. Bien au contraire, elle serait restée de marbre, du moins c’est ce qu’aurait fait quelqu’un voulant le manipuler. La mine penaude, Mirage finit par dévoiler ce qui la troublait. D’une petite voix, hésitante. Roan associa les mots pour comprendre ce secret qu’elle dévoilait. Il resta un instant silencieux, comprenant ce qu’elle voulait dire, ce que cela signifiait. — Et ça devrait m’effrayer ? Me faire te rejeter ? En disant cela, Roan s’était rapproché, comblé cette distance que la jeune femme avait mise. D’une main placée sous son menton, il lui avait relevé la tête pour la regarder de nouveau dans les yeux. Il comprenait maintenant sa réaction. Si lui avait déjà connu les plaisirs charnels, que ce soit lors de son exil ou même avant, ce n’était pas le cas de la jeune femme. Cela pouvait paraître surprenant, mais Roan ne fit preuve d’aucune moquerie ou dénigrement. Il ne connaissait que peu de chose du passé de Mirage, celle-ci s’étant surtout confié sur cette éducation visant à causer du tort à Nia. — Je te remercie de te confier à ce sujet. Maintenant, nous irons à ton rythme. Je ne veux pas que tu te sentes obligée de quoi que ce soit, ni que tu te mettes la pression. Et si d’autres pouvaient croire le contraire, alors c’était mal connaître le prince. Roan avait beau être bourru, parfois brutaux et direct, il respectait les femmes et se refusait à leur forcer la main. Déposant un doux baiser sur son front, il laissa sa main courir sur son bras. — C’est à toi de me dire ce que tu veux maintenant.
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Il ne cherchait pas à la brusquer. Mirage semblait réellement troublée par ce qu’elle lui apprenait, mais qu’importe pour le prince. Cela ne changeait en rien à ce qu’il pensait, ressentait et c’est ainsi qu’il faisait de son mieux pour la rassurer. Ce contact, d’abord sous son menton avant de l’encadrer de ses bras, il la sentit frissonner, lui tirant un sourire traduisant cette douceur cachée. Personne ne pouvait prétendre l’avoir déjà vu ainsi, il en était certain, alors que lui-même s’en surprenait. Mais il n’aimait pas voir l’ambassadrice trembler ainsi, croire que cela changerait sa façon de se comporter. Alors oui, elle avait raison, il comptait bien agir autrement, mais afin de lui offrir tout le respect qu’elle méritait. C’était ce qu’il lui confiait alors qu’il l’avait rapidement averti que tout se ferait selon elle et non selon lui. Alors que Roan avait tendance à prendre ce qu’il souhaitait, il lui prouvait qu’il pouvait en être autrement. Qu’il pouvait aussi donner le temps nécessaire à l’Argentée afin qu’elle prenne confiance et qu’elle ne se mette pas sous pression. Il était étrange pour lui de prêter tant attention, mais ce n'en était pas désagréable, bien au contraire. Ses bras se refermèrent sur la frêle silhouette de Mirage, tandis qu’elle prenait appui sur lui. Le prince l’avait senti se relâcher, preuve de toute la tension qu’elle avait pu engendrer en quelques minutes à peine. Une nouvelle fois, il avait déposé un tendre baiser sur le haut de sa tête, signe qu’il restait présent. Si ce qu’il avait dit ne nécessitait pas de réponse immédiate, il fut tout de même surpris par la suite. Après qu’elle lui ait avoué n’avoir jamais connu d’homme, il pensait que Mirage voudrait prendre son temps afin de gagner confiance en elle. Cependant, il la sentit plus entreprenante alors que la sensation douce de ses mains se fit sur son torse. Au contact, il sentit ses muscles se contracter brièvement, déchargeant un frisson tout le long de sa colonne vertébrale. Frisson amplifié par cette main sur sa joue, juste avant la rencontre avec un nouveau baiser passionnel. Alors qu’il sentait cette langue en quémander plus, Roan entrouvrit ses lèvres pour laisser la sienne venir à sa rencontre. Ses mains quittèrent les bras de la belle ambassadrice pour venir caresser cette peau couverte d’étoffe. Remontant d’abord vers son épaule, il fit courir la seconde dans son dos. Une caresse emplie de douceur, légère, vouée à faire frissonner l’Argentée. S’il était bel et bien le premier homme à aller aussi loin avec elle, il comptait lui faire apprécier ce plaisir en prenant soin d’elle. Le prince prenait son temps. Alors qu’il sentait toujours les mains de la jeune femme, les siennes exploraient le dos de cette dernière sans interrompre un instant le baiser. Suivant les courbes du dos, il les fit passer sur les hanches de la douce ambassadrice, la rapprochant de lui. Il sentait une douce chaleur monter tout le long de ses gestes alors qu’il pensait avant tout à la jeune femme. Durant un instant, il rompit le baiser pour poser son regard sur elle. Sa voix s’éleva dans un murmure, à seulement quelques centimètres d’elle. — Me fais-tu confiance ? Laisse-toi faire. Car il jurait de lui faire oublier ses doutes et ses craintes quant à la suite de ce qu’il comptait faire. Il retourna d’ailleurs à l’assaut des lèvres de la jeune femme, tout en faisant remonter ses mains. Passant d’abord par la zone abdominale, il accentuait certains contacts de façon brève sur le tissu, jusqu’à arriver à la zone où naissait sa poitrine. Là, il fit dévier le trajet de ses doigts pour contourner les formes de la jeune femme jusqu’à rejoindre ses épaules, où il commença à faire glisser l’étoffe la couvrant, attentif aux réactions de Mirage. Au moindre signe de sa part, il était prêt à arrêter... ou à continuer.
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Alors qu’il tenait Mirage tout contre lui, Roan pouvait entendre les premiers gémissements de la jeune femme. Les voyant comme une invitation à continuer, il ne s’était pas fait prier alors que ses mains parcouraient son corps. Bien qu’il ait déjà vu l’ambassadrice dénudée de tous vêtement, il prenait le temps de réellement découvrir son corps sous ces gestes. La sentir frissonner, réagir au moindre toucher. Lui aussi ressentait des sensations similaires alors que les mains de la belle explorait son torse. Il sentait tout son corps se tendre, réagissant au toucher, grognant de plaisir contre les lèvres de la belle. L’hésitation de Mirage accentuait les décharges plaisante qui pouvait le parcourir, lui donnant envie d’aller plus loin. Il s’était fait lent dans ses caresses, pour finalement arriver à ces épaules qu’il avait commencé à dénuder. Alors qu’il lui demandait de lui faire confiance, l’embrassant de nouveau, ce baiser fut rompu par l’éloignement de l’Argentée. L’observant, il put voir comme une lueur d’envie dans son regard, confirmant ses paroles. Elle l’avait devancé en finissant de retirer cette tunique la couvrant, dévoilant sa peau aux yeux du prince. Il aimait l’entendre l’appeler ainsi, bien que les formalités n’étaient plus réellement de mise. Si à leur première rencontre, il s’était retenu de la détailler préservant son intimité, cette fois-ci, il put découvrir le corps de la jeune femme. Une vision presque parfaite, lui donnant envie de retourner l’embrasser et parsemer ce corps de baiser. Il sentait son sang pulser dans ses veines sous cette sensation, mais malgré l’enivrement de son esprit, il gardait en mémoire ce que Mirage lui avait confié. Et il n’allait pas précipiter les choses alors qu’il allait lui faire découvrir le plaisir charnel ensemble. Roan ne put empêcher un sourire amusé de prendre place sur son visage alors qu’elle évoquait cette impression de déjà-vu. Il n’eut cependant pas le temps de répondre quoi que ce soit, alors qu’elle revenait à l’assaut en retirant son haut. Torse-nu, le vêtement à terre, il enserra la jeune femme dans ses bras alors qu’elle attaquait avec de nouveaux baisers. Pourtant, il grogna bien vite de mécontentement quand elle quitta ses lèvres pour attaquer le long de con cou. Il avait commencé à profiter de la nudité de certaines parties du corps de la jeune femme pour la sensibiliser à de nouvelles caresses, et voilà qu’elle les devants. Le prince n’était pas d’accord, c’était à lui de la faire succomber de plaisir. Alors qu’il était parcouru de frissons sous les baisers de Mirage, Roan desserra son emprise pour laisser glisser ses mains sur les hanches de la demoiselle. Après quelques allers-retours à frôler la peau du bout des doigts, il avait fait preuve de plus de contact tout en la dirigeant doucement contre le lit. L’Azgeda aimait sentir l’ambassadrice s’enhardir, le poussant à aller plus loin avec elle. L’accompagnant contre le matelas, il avait repris les lèvres de l’Argentée entre les siennes. Un baiser passionnel, servant de distraction pendant que l’une de ses mains courait le long de la cuisse de la jeune femme. Il n’avait pas besoin de regarder ce qu’il faisait pour détacher avec assurance l’étui contenant l’arme et laisser tomber le tout au sol. Elle n’en avait pas besoin alors qu’il prenait soin d’elle. Ce fut d’ailleurs à son tour de quitter les lèvres de la belle pour descendre doucement sur son cou, enflammant les zones qu’il embrassait. Un pur délice alors qu’il continuait de faire courir ses mains le long de son corps. Remontant de la cuisse, il frôla brièvement la zone intime de la jeune femme, encore couverte, continuant jusqu’à la poitrine de celle-ci. Cette fois, il n’avait pas contourné les gracieuses formes protégées par un bout de tissu, alors qu’il commençait par les effleurer, avant de se permettre des caresses plus entreprenantes, passant sous cette barrière le séparant de la tendre peau de l’Azgeda. Quant à ses baisers, il était revenu goûter à la pulpe des lèvres de Mirage. Un baiser plus bref pour mieux la détailler du regard. — Stop-moi si ça va trop loin pour toi. Il ne voulait la forcer à rien, mais il savait qu’il n’était pas prêt à s’arrêter alors que sa main libre le maintenait au-dessus d’elle. Il avait d’ailleurs fini par libérer la poitrine de la jeune femme de l’emprise du tissu, pour mieux venir déposer un baiser sur chacun des tétons.
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L’entendre gémir sous ses baisers, onduler sous ses caresses, prendre plaisir à cette attention qu’il lui donnait, rendait fiévreux le prince. Il ne perdait pas une seconde pour faire frémir la moindre parcelle de sa peau, alors que ses lèvres avaient quitté les chaires pulpeuses de Mirage pour mieux goûter son corps. De brefs baisers, mais descendant doucement, lentement, parfois remplacé par de petits mordillements. Il cherchait à réveiller chez elle la moindre des sensations, lui procurer le plaisir que pouvait offrir un tel moment. Et savoir qu’elle était réceptive à cette attention, ne faisait que réveiller le sien. Il sentait cette chaleur découler en lui, le pressant quant à la suite. Et pourtant, il redoublait d’efforts à prendre le temps qu’il fallait, ne rien précipiter afin de ne pas blesser la jeune femme dans cette découverte. Ses mots le firent sourire alors qu’il avait commencé à titiller la pointe de sa poitrine. Il avait tenu à la rassurer quant à sa possibilité de tout arrêté, mais l’ambassadrice semblait se refuser à cette pensée. Le petit cri qu’elle eut ne fit que lui donner plus d’ardeur dans ses gestes. Alors qu’il s’attelait à prendre soin de l’un de ses seins, faisant tantôt rouler la pointe sombre sous sa langue, tantôt la mordillant, il s’occupait de l’autre avec sa main. Caressant d’abord la naissance de la peau, effleurant l’épiderme, il se fit plus présent dans son contact. En aucun cas elle ne voulait qu’il s’arrête, alors il s’attellerait à la tâche d’honorer cette demande. Roan fut pourtant stoppé dans ce soin qu’il prenait à créer des décharges de plaisir chez la jeune femme. Alors qu’il s’apprêtait à attaquer le second sein, il sentit sa douce ambassadrice se tendre pour le faire rouler sur le dos. Les positions inversées, il put détailler d’un regard fiévreux sa silhouette dénudée. Il avait grogné face à cette initiative, mêlant plaisir de l’avoir sur lui et frustration d’avoir été ainsi interrompu. Il ne pouvait pas le nier, il sentait le plaisir s’intensifier dans son bas-ventre alors que l’Argentée se trouvait à califourchon sur lui. Accompagnement ce changement, les mains de l’Azgeda avaient retrouvé leur place sur les hanches de Mirage, comme pour s’assurer qu’elle ne bougerait pas. Se rendait-elle compte de cette sensation électrisante qu’elle avait créé au contact de leurs deux intimités ? Il sentait ses muscles se contracter sous l’afflux sanguin et les mouvements de la jeune femme ne faisaient qu’intensifier ce plaisir non feint, alors que venait se rajouter ses baisers. Roan en fermait les yeux alors qu’il ne pouvait s’empêcher de légèrement bouger, créant cette friction exaltante entre eux. Ses muscles se contractaient sous le tracé des lèvres de Mirage et le prince fit doucement descendre ses mains, venant à la rencontre du tissu, définitivement de trop chez elle. Tout comme ce qui lui restait de vêtement, bien trop serré actuellement. Un énième grognement s’échappa de ses lèvres quand elle s’arrêta si proche de cette partie si sensible chez lui. Frustration qui disparut bien vite quand il put de nouveau sceller ses lèvres aux siennes, mordillant la pulpe de sa chaire avec passion. Elle était sienne ? Il ne se fit pas prier, se redressant pour coller son torse à sa poitrine. Lui assit, elle à califourchon, il avait toujours ses mains sur le tissu du boxer lui interdisant la source de ses désirs. Passant d’abord ses doigts pour caresser l’épiderme tendre de ses fesses, il fit doucement glisser le sous-vêtement sur les cuisses de la diplomate, pouvant alors coller cette partie pleine de promesse contre sa propre zone abdominale. C’était électrisant, extasiant pour Roan qui ne cessait d’assaillir les lèvres de l’Argentée de baisers, quémandant l’entrée de la bouche avec cette langue. Retournée à cette danse charnelle, alors qu’il reprenait le contrôle. Couchant la jeune femme sur les fourrures, il termina de la déshabiller de cet ultime vêtement. Pendant un instant, il avait cessé ses caresses pour terminer d’ôté ses propres habits, rejoignant ainsi sa belle dans cette tenue d’Eve et d’Adam, enfin libéré de toute pression. Installé au-dessus d’elle, il retenait son poids avec ce genou, habilement placé entre les jambes de la jeune femme, dont l’une d’elle était assaillie de nouvelles caresses. D’abord le genou, il remontait doucement, frôlant l’articulation, la cuisse, avant de repasser brièvement sur son intimité. De son autre main, il encadrait le visage de Mirage dont il prenait soin de parsemer de bisou. Ses caresses étant proches de l’endroit recherché, Roan jouait avec sa patience grâce à de lents allers et retours. Il la préparait à de nouvelles caresses alors que peu à peu, il se rapprochait de la jonction de tous les nerfs. — Détends-toi. Il l’avait murmuré entre deux baisers, avant de mordiller le lobe de l’oreille de Mirage. Ses baisers continuèrent de descendre jusqu’à sa poitrine, où cette fois, il put reprendre là où elle l’avait interrompu plutôt. Et juste après avoir pris la boule de chair entre ses lèvres, il fit glisser ses doigts au creux de l’intimité de Mirage, débutant de lente caresse dont il ne doutait pas, aller réveiller d’intenses décharges de plaisir chez elle.
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Garder la tête froide alors qu’il était en train d’octroyer tout ce plaisir à l’ambassadrice n’était pas des plus simples pour le prince. Il sentait sa propre jouissance grimpée en lui, mais Roan faisait de son mieux afin de se donner entièrement à la jeune femme. Usant d’abord de caresse, il pouvait observer avec satisfaction les effets que chaque zone déclenchait chez elle. Ses gémissements étaient plaisants à entendre, alors qu’il les entrecoupait parfois d’un baiser, et il aimait la sentir se contracter contre lui. Une sensation si agréable qu’il agissait au mieux pour la prolonger, la tenant tout contre lui le temps dès qu’il le pouvait. Et pourtant, il avait abandonné cette proximité après avoir allongé sa douce. Ayant fini de la dénuder et d’en faire de même pour lui, il avait repris avec soin ses caresses, tirant la plus belle des réactions de Mirage. Ce regard qu’elle avait eu, où il avait pu y lire le désir et l’envie, l’attirait à elle. Cette lèvre mordillée était un appel à la tentation, auquel il répondit sans se faire prier. Ce fut entre ses dents que termina cette pulpe tentatrice, avant qu’il ne fît descendre la suite de ses baiser. Le sein était sa prochaine cible, permettant de doubler l’intensité des caresses qu’il effectuait au niveau de cette zone qui lui avait été interdite par le boxer. Il jouait habilement avec la boule de nerf, coordonnant son rythme avec ce jeu de langue sur le mamelon. Il la sentait se cambrer sous ses caresses, haletante alors qu’il devait lui couper le souffle. Savoir qu’il était celui lui arrachant ces réactions, le premier à avoir un tel droit sur elle, c’était ce qui l’aidait à ne pas céder à cette envie de passer à la vitesse supérieure. Et pourtant, qu’est-ce qu’il en avait envie… Sans compter l’effet de ce cri qu’il tira à la jeune femme à l’instant où il usa de ses doigts pour explorer un peu plus son intimité. Cri qui le fit remonter afin de dévorer ses lèvres dans un baiser, alors qu’il collait son torse à sa poitrine, suivant les ondulations de la jeune femme. Ses grognements continuaient de lui échapper entre deux baisers, Roan les étouffant lorsqu’il venait presser ses lèvres contre celles de cette belle tentatrice. Il en eut cependant un plus profond que les autres alors qu’elle lui avait fait rater une respiration. Sentir ses doux doigts sur son membre, prendre ainsi les devants, il lui fallait redoubler d’efforts pour rester concentrer sur ce qu’il lui faisait. Le prince sentait sa respiration accélérer sous cette gestuelle venant se coordonner avec la sienne. L’entendre haleter le fit redoubler d’intensité dans ses gestes. Lui-même suivait les mouvements de Mirage, bougeant son bassin selon son rythme, faisant alors grossir cette chaleur en lui. Pourtant, il grogna de mécontentement lorsqu’il se vit retirer sa main. L’excitation montante, il en avait oublié sa promesse d’arrêté au moindre signe de sa part, et il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Seulement, ce grognement fut bien vite étouffé par un sourire traduisant ses pensées actuelles. La voir goûter à l’un de ses doigts la rendait encore plus séduisante. Et cette demande, il rêvait de l’entendre lui demander ainsi, d’avoir cette autorisation de ne faire plus qu’un avec elle, alors qu’il sentait toujours ses doigts s’activer sur lui. Il lui serait aisé de faire ce qu’elle demandait et ainsi ne plus avoir à se concentrer pour ne pas céder au plaisir prêt à le faucher, mais il avait une bien autre idée alors qu’il souhaitait lui faire connaître l’extase pour cette première fois. — Laisse-toi faire. Il était venu lui murmurer ces quelques mots à son oreille, usant de sa main libre pour retourner jouer avec cette chair si tendre et si sensible. Il la sentait prête, aux portes de l’orgasme et voulant tout de même savourer celui-ci avec elle, il vient l’embrasser langoureusement à l’instant où il la sentit se faire faucher par ce plaisir divin. Un orgasme qu’il ressentit à la contraction des muscles de cette ambassadrice dont il avait ignoré l’ordre, et qu’il se mit à détailler de ce regard fiévreux traduisant son propre plaisir. — Respire ma belle. Car si cette bulle d’extase avait explosé en elle, lui n’en avait pas fini. De ces doigts, toujours proches de son intimité, il s’était remis à doucement à bouger afin d’éveiller en elle la plus sensible des réactions. Cette fois, il comptait bien accéder à cet ordre qu’elle avait eu, et pour cela, il lui fallait réveiller de nouveau ce plaisir charnel chez l’Argentée. D’ailleurs, après quelques mouvements, il fit remonter sa main pour se saisir de celle avec laquelle la jeune femme l’avait travaillé. Entrelaçant ses doigts entre les siens, il la fit poser dans les fou rire, parsemant sa mâchoire de baiser. — J’arrive. Un ultime murmure tandis qu’il se positionnait sur elle, bougeant d’abord légèrement contre elle avant de présenter son membre à l’entrée de son intimité. Sans plus attendre, il obéit enfin à ce fameux ordre, donnant un léger coup de bassin afin de lui faire découvrir le véritable plaisir à deux.
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Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - Facebook — Roan Mirage:
La voir se tordre de plaisir était sublime. Le prince la sentait se contracter tout contre lui alors qu’elle se faisait faucher par les plaisirs de l’orgasme. Un plaisir non dissimulé, dont il était fier d'en être la cause et la raison. Elle était là, dansant sous ses doigts, tremblante de par cette vague l’ayant traversé. Alors qu’il l’embrassait, Roan n’avait guère cessé ses caresses, bien au contraire. Il avait gardé à l’esprit qu’elle voulait de lui en elle et il ne pouvait réfréner cette envie que d’aller au bout des choses. Maintenant qu’il avait eu raison d’elle, il ne l’a fit pas attendre plus longtemps. Ses doigts entrelacés dans les siens, ses lèvres sur la peau fine de son visage, il bougea légèrement afin d’enfin ne faire plus qu’un avec elle. Il y était allé doucement, non plus pour faire attention, mais afin de la laisser profiter de cette sensation nouvelle pour elle. Lui-même savourait l’effet électrisant de cette friction dans un grognement de plaisir non dissimulé. Il avait été patient jusque-là, réfrénant sa propre envie de la faire sien. Envie désormais comblée alors qu’il sentait tous ses muscles tendus par ce plaisir. Roan vint étouffer le cri de l’Argentée en venant récupérer ses lèvres dans un énième baiser, récoltant les dernières notes de sa langue. Un baiser passionnel marquant le début de ses mouvements alors qu’il commença à donner de légers coups de bassin, débutant cette danse à deux qu’elle avait si ardemment désiré. Sous ce plaisir gonflant dans son bas-ventre, la prise de Roan sur les doigts de Mirage s’était faite un peu plus de force. Si la douceur était toujours présente dans ses gestes, il s’adonnait lui aussi à ce plaisir qu’il avait auparavant contrôlé. Un plaisir dont elle était tout autant responsable et rendue alors plus intense. Elle était sublime et il ne pouvait que transmettre cette pensée à travers ces légers coups de dents qu’il pouvait donner là où il la voyait être plus réactive. Le prince ne retint cependant pas un nouveau grognement de mécontentement quand il se sentit basculer. Il n’avait pas réellement anticipé qu’elle retrouve un regain d’énergie pour prendre le dessus, mais la vue qu’elle offrait et son poids accentuant leur contact intime lui fit vite oublier ce déplaisir pour bien plus de satisfaction. D’ailleurs, sa respiration s’était faite plus haletante et plus profonde alors qu’il sentait des vagues de chaleur se déverser en lui. Une sensation électrisante alors que la poitrine de sa douce venait se frotter à son torse, bien vite rejointe par la main du prince, venant titiller le mamelon. Les paroles de la jeune femme firent sourire l’Azgeda. Cette fois-ci, il n’allait pas chercher à reprendre le contrôle, mais à s’harmoniser avec elle. La vue, comme elle le disait si bien, était magnifique et il se cambra à la sensation de ses dents sur le lobe de son oreille. Jamais il n’avait laissé quelqu’un prendre réellement le contrôle sur lui, mais c’était différent avec Mirage, alors qu’elle avait éveillé de nouveaux sentiments en lui. Elle était libre de faire ce qu’elle souhaitait et c’était divinement bon. Alors qu’elle s’était redressée, ondulant telle une charmeuse sur lui, il en fit de même. Posant ses lèvres sur l’un des globes de chaire de la jeune femme, le second fut assailli de sa main. Il n’ait guère besoin de lui montrer son accord alors qu’elle était telle une muse sur lui. Ou plutôt une amazone, ces guerrières aussi séduisantes que mortelle. Refermant son bras libre dans son dos, non sans en avoir tracé la courbe de sa colonne vertébrale du bout du doigt, Roan la maintenait tout contre lui. Il sentait qu’il était bord du précipice de l’orgasme, cette extase se déversant dans son bas-ventre avec bien plus d’intensité. Faisant remonter ses baisers, délaissant alors le mamelon durcit de l’Argentée, il vint de nouveau capturer les lèvres de cette dernière. Ensemble, ils ondulaient à l’unisson, les contractions de la jeune femme se faisaient plus fortes sur lui, jusqu’à ce qu’une ultime vienne le libérer ce raz-de-marée en lui. Dans un râle, il se sentit se déverser dans sa belle ambassadrice, tous ses muscles contractés. Un puissant orgasme, dont l’intensité avait été doublée par son contrôle précédent. La respiration du prince était haletante, alors qu’il cherchait à la récupérer. Il tenait toujours Mirage contre lui, savourant de la sentir toujours au-dessus de lui, alors qu’il frissonnait encore de cette décharge ressentie. La tête dans le cou de sa belle, il parsemait la peau de bref baiser alors que ses mains courraient le long de son dos. Ses muscles tressautaient parfois de tremblement, mais pas suffisamment pour l’interrompre dans ses caresses. Pourtant, il finit par faire preuve d’un peu plus de force le temps de faire de nouveau basculer la jeune femme dans les fourrures, se retirant par la même. Il pouvait sentir son cœur battre avec force dans sa poitrine, alors qu’il sentait le corps chaud de la jeune femme trembler encore de plaisir. Tirant à eux l’une des fourrures, il s’étendit à ses côtés, un bras toujours autour de ses épaules, l’invitant alors à prendre appui contre son torse, écartant une mèche argentée de son visage. — Yu laik badas. Oh que oui, elle était tout bonnement magnifique ainsi et il ne pouvait que la contempler alors qu’il voyait encore les restes de plaisir sur ses pommettes rougies.
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Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Event Numëa:
Malgré sa volonté de bien faire, Numëa n’avait pu empêcher cette question de franchir ses lèvres. Elle voyait le loup coopérer sans plus de cérémonie, rejoignant le cercle désigné et elle enviait cette facilité avec laquelle il agissait. Elle, elle en venait à s’interroger un peu plus, consciente de cette méfiance qu’elle voulait pourtant faire taire. Cette Lilith s’était adressée à elle dans ses rêves, réussissant à la convaincre. Alors pourquoi son esprit persistait ? Comme un signal d’alarme qu’elle s’evertuait pourtant à ignorer.
La fée avait acquiescé aux propos de Anakin. Plus vite ils s’y mettaient, plus vite tout cela se terminerait, bien qu’elle fût loin de réellement se douter de ce qui se passerait par la suite. Lasse, elle se laissait portée par les propos de Lilith. Une magie ancienne ? Alors elle ne pourrait guère en savoir plus. Numëa se savait encore jeune malgré ses quelques siècles.
— Très bien.
Ainsi elle avait franchi la ligne de ce cercle, d’un pas plus certains. Douter ne servirait à rien, le concret serait bien plus utile. Elle voyait la détermination chez Lilith et son choix avait été fait. Qu’est-ce que cela lui coûtait de toute façon ? Cette mère lui avait fait des promesses pour la convaincre, dans lesquelles elle ne plaçait que peu d’espoir. Numëa ne voulait pas retrouver cette peine d’avoir cru en l’impossible. La vie était un cycle et ceux qu’elle avait jadis aimé avaient vécu le leur. Aujourd’hui, c’était à elle de poursuivre le sien, quoi qu’il arrive.
— Que vous puissiez retrouver votre fils.
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Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Anastasia Simon:
Simon n’avait pas tort dans ses propos au sujet des clichés. Il arrivait à la jeune femme d’aller au plus simple, oubliant parfois certaines subtilités. Si cette discussion avait eu lieu dans sa langue natale, elle n’aurait eu aucun problème à les relevés et ainsi se montrer plus large d’esprit, mais alors qu’elle transposait sa maîtrise de l’anglais, il lui arrivait de commettre ces impairs. Raison de plus de ne pas être diplomate, car malgré sa bonne maîtrise, ces subtilités pouvaient la mettre en difficulté. Alors qu’avec sa fonction actuelle, elle ne rencontrait aucun problème. Au contraire, cela lui donnait un petit plus lorsqu’elle se faisait passer pour ce qu’elle n’était pas.
Ainsi, elle avait souri à la remarque, allant dans le sens de Simon.
— Tu as aussi raison. C’est une subtilité à laquelle je n’avais pas pensé. Un point partout.
Et puis elle avait tout de même été amusée par la remarque du garçon, parlant au nom des fans d’écrans. Elle n’avait pas besoin de confirmation ou d’infirmation, alors qu’elle faisait partie de ceux pouvant oublier le temps pendant que ses yeux parcouraient les différents pixels de l’écran. Mais la Anastasia qu’elle prétendait être avait hoché la tête, comme une bonne élève prenant note de cette information.
— Ce n’est pas pour rien qu’on dit qu’un écran est chronophage. Et alors quand en plus c’est une passion, on a toutes les raisons de ne pas voir le temps passer.
Et à l’inverse, le temps semblait des plus longs lors d’une activité déplaisante. La perception du temps pouvait devenir une question complexe sur la quelle ’Stasia ne s’était jamais réellement penchée. Elle n’avait pas vraiment d’intérêt à comprendre alors que, quoi qu’il arrive, une heure resterait à jamais composée de soixante-minutes, qu’on est l’impression du double ou non. Une règle immuable qui sera encore valable pendant de nombreux siècles, alors pourquoi s’embêter là-dessus quand elle avait plus intéressant à voir ? Ou à apprendre ?
À l’entendre, Simon avait l’air d’être un type bien. La Roumaine l’écoutait parler de cette amie qui appellerait immédiatement la police et pour qui il en ferait de même. L’amitié, là c’était un sujet plus intéressant que le temps passant. Elle ne pouvait que le comprendre alors que la métisse avait le même genre d’amis. Silas et Selena, avec qui elle formait un trio en or. Digne de Harry Potter, cette saga idolâtrée par les terrestres.
Une fois au bar, Anastasia s’était maudite en laissant voir qu’elle pouvait être sur ses gardes. Alors elle avait bien vite revu son attitude, prétextant sa situation de femme, alors qu’en vérité elle ne craignait pas réellement un dragueur mal intentionné. Elle savait répondre si on lui cherchait des ennuis, mais il est vrai que cette excuse avait été simple à sortir. Simple et crédible, alors qu’elle relevait un fait de la société. Combien de femme ne se sentait pas à l’aise en sortant ? C’était comme de plonger au milieu d’une horde de vampires avec une entaille le long du bras.
La jeune femme avait alors souri pour rassurer Simon. Sourire qui se transforma en un rire brièvement échappé tandis qu’il évoquait la possibilité de la défendre. Ce n’était pas de la moquerie, mais inattendue alors qu’ils se connaissaient à peine.
— Ne t’en fais pas Simon, pas besoin de jouer aux chevaliers servant. New York m’a peut-être appris à être méfiante, mais aussi à agir en conséquence. Et l’inverse est possible, les mecs ne sont pas les seuls fautifs et si une nana lourde vient t’embêter, je peux t’aider.
Elle eut un petit clin d’œil complice. Il est vrai que les hommes étaient facilement accusés d’être des porcs, mais parfois les femmes n’étaient pas mieux. Mais si Simon connaissait ce bar pour y travailler, elle comprenait cette insouciance et pourrait accepter de se détendre pour oublier tous les dangers. Mais la chasseuse d’ombre n’oubliait pas qu’elle se trouvait en mission peu de temps auparavant et que New York grouillait de créatures plus abjectes les unes que les autres. Et si les démons étaient facilement repérables, les Créatures obscures étaient bien plus coriaces à déceler.
Alors la jeune femme avait changé de sujet, détourné la conversation en profitant de ce fait qu’il puisse connaître le personnel des lieux. C’était facile d’évoquer les sous-entendus qui pouvaient désormais circuler alors que Simon était attablé avec elle et Anastasia ne pouvait que voir que les terrestres se servait réellement de la plus simple des observations pour tirer une conclusion hâtive. Une simplicité déconcertante parfois, mais dont elle avait appris à ignorer au fil du temps. C’était une perte de temps que de désespérer à chaque fois qu’elle avait l’impression que la simplicité était de mise. Et ça serait quoi après ? La prise de pari ?
— Tu n’as qu’à jouer de la situation et les faire languir en sous-entendant tout et n’importe quoi. C’est le plus drôle dans ces situations.
Anastasia avait commencé à siroter son soda en disant cela, accompagnant la proposition d’un sourire mutin. Quitte à se faire charrier, autant tirer son épingle du jeu et s’en amuser. À moins que Simon n’aime pas mentir et là tout l’amusement serait perdu. Mais après tout, la métisse ne connaissait pas ce garçon buvant son café et peut-être pouvait-il se montrer malicieux.
— Rassure-moi, je ne te risque pas une crise de jalousie de Mademoiselle-je-suis-trop-exclusive incapable d’imaginer une quelconque amitié ? Que je sache si je dois faire attention à être suivie ou non dans les jours à venir. Pas cette amie qui appellerait la police pour toi ?
Une touche d’humour ne faisait pas de mal, mais il y avait du vrai là-dedans. ‘Stasia ne voulait pas se savoir la cible d’une quelconque petite amie trop jalouse qui se serait fait mille et un scénario et qui pourrait alors en apprendre bien plus qu’elle ne l’imagine sur la Wayland. Peut-être était-ce cette super amie dont il avait parlé plutôt ? Quoi qu’il en soit, la jeune femme avait usé de l’humour en l’évoquant, dissimulant ainsi une raison bien plus sérieuse à sa question.
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Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Anastasia Calypso:
Le plus dur avec ce plan, était de ne pas savourer d’avance cette victoire. Calypso devait être le moins impliqué afin d’éviter à l’Institut de porter des soupçons sur une potentielle infiltrée. Si la métisse jubilait déjà à imaginer les différents tableaux, elle avait bien conscience de ne pas avoir tous les facteurs de leurs côtés. Rien n’était certains tant que cette sorcière n’était pas morte, car elle restait tout de même dotée de pouvoir et capable de se défendre. Sans compter sa connaissance des conflits de l’Enclave. S’attaquer à celle-ci n’était pas comme s’attaquer à un jeune non-expérimenté. Rien que dans le choix de l’exécutant, il fallait rester attentif, afin de ne pas mettre un novice sur cette mission. Mais sur ce point, Anastasia n’avait pas de réelle crainte. L’enjeu était tellement important, offrant un bel avenir au Cercle, qu’elle comptait bien briefer la personne choisie. L’hésitation était à bannir face à un tel enjeu.
Elle avait acquiescé face à la remarque. Ils devaient être irréprochables sur ce point. Le moindre indice menant au cercle pouvait ruiner ce plan et ruiner leurs prochaines actions. Calypso devait être le moins impliqué afin d’éviter à l’Institut de porter des soupçons sur une potentielle infiltrée. C’est pour cela qu’elle réfléchissait aussi à comment détourner l’attention, afin de forcer l’Enclave de ne pas approfondir une quelconque enquête, se contenter du minimum et des preuves les plus flagrantes pouvant accuser le larbin de service.
— T’en fais pas, je verrais pour qu’on passe derrière afin de disséminer de fausses preuves.
Un petit cheveu ou autre, de quoi montrer que le faux coupable était bel et bien présent sur les lieux du crime. Et alors avec un piratage sans trace des données de la personne ciblée, le doute ne serait plus permis. À dire ainsi, cela ne semblait pas bien compliqué, de tout mettre en œuvre pour mener à terme cette fausse accusation. Mais Anastasia n’était pas naïve, elle savait que c’était bien plus subtil que ça et qu’il lui faudrait faire attention aux détails.
L’idée de la tête n’était pas des plus sérieuses. Alors que Calyspo lui confirmait la difficulté à le faire, Anastasia l’avait évoqué avant tout pour rebondir sur l’idée d’envoyer les morceaux dans une boite. Une idée bien glauque, mais pouvant alors marquer suffisamment les esprits pour mettre à mal l’Institut de New York. Une façon pour eux d’abattre une pièce importante sur cette partie d’échec où s’affrontaient le Cercle et l’Enclave.
— Je me doute que cela sera trop compliqué. Et puis ne va pas griller ta couverture. Par contre, si tu as moyen de me fournir une liste de potentiel suspect, ça m’aidera à savoir qui viser pour mener les accusations. Quelqu’un dont la loyauté ne permettra pas de pousser plus loin les investigations, mais qui pourrait déjà être dans le collimateur de certains.
Il devait bien y avoir un type correspondant à ces critères. Après tout, aucun organisme ne pouvait se vanter d’avoir la loyauté de la totalité de ses fervents. ‘Stasia était bien placée pour le penser, alors qu’elle avait elle-même doutée de Valentin et de son petit jeu contre l’Enclave. Elle n’en avait jamais rien dit, espérant voir Malachaï relever le Cercle pour être ce qu’il devrait réellement être.
C’est pour cela qu’elle avait évoqué cette autre idée, que de s’en prendre aux terrestres en accusant les Créatures Obscures. Revenir à leur fondamentaux, prouver à tous que ces êtres abjects resteraient maléfiques à tout jamais. Les voir se rependre dans les rues, oubliant leur côté démoniaque la répugnait et elle rêvait de ce jour où ils seraient tous envoyé là où étaient véritablement leur place : dans le monde des démons.
— Je vais voir si ça tente certains du Cercle. Malachaï devrait penser à recentrer nos missions. Mais quelque terrestres avec des blessures signant les Créatures Obscures, ça aura de quoi semer le doute dans l’Enclave. Manipuler les plus naïfs et les plus impulsifs pour mieux les emporter dans leurs erreurs. Et si en plus on arrive à avoir l’un des notres dans le rôle d’Inquisiteur, ce sera parfait.
De quoi mener le Cercle à son apogée et enfin faire tomber en dérision les faibles les ayant pris pour des fous et des fermer d’esprits. Ce n’était pas de l’ouverture que d’accepter ces monstres à leurs côtés, mais de la folie pure et dure.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Numëa Amara:
À vrai dire, Numëa ne pouvait qu’émettre des hypothèses sans réelle certitude au sujet du Cercle. Depuis des années maintenant, elle avait pris un certain recul sur les agissements du Monde Obscure, cherchant presque à oublier son appartenance à celui-ci. Peine perdue alors qu’il lui était impossible de renier ses véritables origines. Mais alors que la guerre contre le Cercle avait explosé, la fée avait pris soin de ne pas s’y retrouver mêlée, évitant ainsi de faire partie de certaines victimes. Elle avait entendu ce qui pouvait se dire sur les agissements de Valentin, mais rien de plus que les bruits courant les rues. Alors savoir si le Cercle serait vraiment perdu sans chef, elle ne pouvait l’avancer que de par sa connaissance des stratégies militaires liées à son activité au sein de la cour de la Reine. Coupez la tête du chef et les petits soldats pouvaient se désorienter en un rien de temps. C’était pour cela que le chef était constamment visé.
— Peut-être se sont-ils trouvé un remplaçant à Valentin, ce que je n’espère pas pour votre lutte contre eux.
Non pas qu’elle s’intéressait désormais aux conflits, mais parce que ceux-ci avaient bien trop duré. Elle ne voyait pas d’autre explication pouvant justifier un minimum d’organisation, autre que celle d’un sbire ayant décidé de monter sur le trône de Valentin. Comme le Beta d’une meute pouvant prendre le rôle de l’Alpha lors de l’absence de ce dernier. C’était à croire que le Cercle était en fin de compte une hydre laissant ses têtes repousser après les avoir abattus. Et s’ils étaient assez doués pour remplacer un chef rapidement, Numëa craignait que cette guerre ne soit sans fin.
Cette vision ne pouvait que la renforcer dans son choix de s’éloigner de toutes ses guerres. Peut-être était-ce égoïste de sa part d’agir ainsi, mais elle se sentait bien mieux à vivre parmi ces Terrestres auxquels elle avait cru appartenir pendant bien des années.
— La reine n’est en effet pas réputée pour être clémente. Mais j’essayerais de voir s’il m’est toujours possible de contacter d’anciennes connaissances pouvant apporter votre demande.
Elle n’était pas certaine de la réussite de cette idée, mais c’était toujours mieux que rien et elle se savait alors moins coupable de ne pouvoir rien faire. Alors que tous se mobilisaient pour résister, elle ne pouvait s’empêcher de faire une part des choses. C’était ainsi qu’elle avait été éduquée, dans ses jeunes années, à ne pas faire ce qui lui était possible de faire pour aider quiconque en avait besoin. Et c’était cette même pensée qui l’avait poussée à rejoindre les pompiers de New York, rôle certainement intriguant pour une fée.
Numëa avait acquiescé à la question. La Cour avait été sa famille et son unique vie pendant un temps. Par la suite, elle avait pris son indépendance, et la fée était certaine qu’il ne valait mieux pas pour elle de retourner dans cette cour à qui elle avait tourné le dos. Car si la reine était fourbe, elle n’était pas que ça et son esprit pouvait être aussi cruel que les démons que devaient affronter l’Enclave.
— J’étais dans son armée, mais j’ai maudit cet endroit à l’instant où j’y ai mis les pieds. Cela doit vous paraître surprenant de voir une fée renier ses origines, mais je comprends que vous vous méfiez de nous. Le mensonge nous est interdit, mais cela ne fait pas de nous des êtres innocents.
Bien au contraire. Numëa s’était rendue compte à quel point cela plaisait à ce peuple auquel elle appartenait de jouer sur cette incapacité et elle avait découvert ce mépris qu’elle avait envers ceux ne se gênant pas.
— Nous ne sommes pas honnêtes et encore moins dans cette cour dirigée par la Reine. Je ne suis même pas certaine qu’une alliance vous serait bénéfique, car le prix de celle-ci pourrait être bien plus important.
Et d’ailleurs la fée se sentait bien plus épanouie en vivant parmi les terrestres qu’auprès des siens.
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Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Nymeria Jules:
La soirée avait été haute en couleur, elle devait bien l’avouer. Encore un peu haletante de cette confrontation avec le démon, Nymeria avait maintenu, avec quelques difficultés, à cette façade d’innocence de la parfaite terrestre ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Un jeu amusant, mais qui commençait à avoir ses limites. Et pourtant, elle ne l’avait pas stoppé, cherchant en savoir plus. Un terrestre s’occupant de démon, s’était plutôt rares et la blonde devait avouer qu’il avait su attiser sa curiosité. Chose encore plus rare alors qu’elle n’avait aucune considération pour ces mortels pullulant le monde. Elle qui les traitait habituellement avec dédain, elle avait adopté une toute autre attitude envers cet homme, qu’elle n’avait pas envoyé une seule fois sur les roses.
Il était vague dans ses réponses et la fée du faire un effort pour ne pas laisser afficher une moue dépitée. Mais il restait mignon, à la conseiller de ne pas trop en savoir. S’il savait seulement qui elle était réellement... Cependant, au lieu d’insister, elle avait simplement hoché la tête. Elle aurait pu se montrer hautaine et cinglante, en le voyant sous-estimer ses connaissances, mais la fée avait décidé de jouer les innocentes, alors autant continuer ce petit jeu qui s’avérait d’ailleurs plutôt amusant.
— Je vous crois.
Il n’y avait qu’à observer les récents événements pour le croire. Entre les démons se faisant plus présent, cette guerre dépitant entre l’Enclave et le Cercle, et bien d’autres, le monde n’était pas sans danger. Les terrestres étaient si naïfs face à cette réalité que c’était ce qui l’avait surpris chez ce sauveur insoupçonné. Il était loin de ressembler à ceux qu’elle critiquait à tout bout de champ. Ou était-ce pour cacher cette malveillance si sournoise et propre à ces petits mortels ?
Et pourtant, elle venait de lui demander comment le remercier. Un geste de sa part pouvant surprendre ceux-là connaissant et connaissant son opinion à leurs sujets. Malgré ça, Nymeria avait fait l’effort de le demander, adoptant cette attitude qu’ils avaient tous dans les films à l’eau de rose. Pathétique d’ailleurs, de toujours voir la demoiselle en détresse vouloir absolument offrir une récompense et voir le garçon faire son chevalier servent. Mais si elle avait bien compris leur mode de fonctionnement, c’était alors ainsi qu’ils fonctionnaient et elle devait en faire de même afin de ne pas dévoiler la vérité.
— Vous devriez rentrer vous aussi, peut-être il y en a-t-il de plus fort et la chance pourrait finir par tourner.
Elle, elle ne comptait pas rentrer immédiatement. Si rien n’était perceptible pour le jeune homme, elle ressentait cette faim qui lui tiraillait ses entrailles et à cause de laquelle elle avait fini ici. Une nouvelle chasse allait débuter pour elle, et c’était un cadeau qu’elle lui faisait en décidant de se trouver une autre cible. Le terrestre avait l’air coriace, mais sur un concours d’apnée dans la mer, Nymeria était certaine de l’emporter. D’ailleurs, c’était certainement englouti dans ces eaux qu’un pauvre malchanceux allait finir dans les prochaines heures. Le corps ne serait jamais retrouvé et rien ne soupçonnerait la belle blonde. Et dans le pire des cas, elle pourrait toujours faire détourner les soupçons sur le démon. Quelle chance en plus, un terrestre pourrait témoigner de la présence d’une créature abjecte.
— Promettez-moi de faire attention à vous. Je m’en voudrais qu’une autre de ces créatures ne puisse vous tuer.
Non pas qu’elle s’était attachée à lui, mais elle n’avait pas décidé de le laisser en paix pour que d’autres s’en charge. Et de toute façon, rentrer chez elle ne serait pas bien long, alors qu’elle avait déjà eu l’occasion de faire un plongeon. Mais préférant ne pas éveiller de quelconques soupçon, Nymeria s’en était allée par l’une des rues, après avoir souhaité une bonne soirée à ce terrestre. Elle devait avouer que c’était étrange d’avoir fait la crédule face à lui, alors que jamais elle ne laissait un terrestre agir ainsi. C’était généralement elle qui avait le contrôle, non l’inverse. Mais elle était repartie, docilement, pour se trouver une nouvelle proie à quelques rues de là. Le jeu de séduction allait reprendre pour la fée.
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Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AAV — Nymeria Nyx:
La pluie tombait lourdement dans les rues de New York. Assise dans la petite salle faisant office de salle d’attente, Nymeria se focalisait sur cette vision, oubliant l’agitation des lieux. Peut-être était-ce lié à sa nature, mais la pluie l’avait constamment fasciné. Voir le monde changer à travers ces gouttelettes, tantôt détestées, tantôt adulées, cela avait toujours attiré son regard. La fée ne pouvait s’empêcher de se sentir apaisée lorsqu’il pleuvait, alors que c’était son élément qui s’abattait sur la ville. Elle devait d’ailleurs bien être l’une des rares personnes à sortir sans se couvrir, profitant de se sentir humidifiée par cette eau tout droit tombée du ciel. Et maintenant, protégée par cette vitre, la blonde ne faisait que l’admirer, en attendant que l’on puisse accéder à sa demande.
C’était assez rare que la fée se rende dans un de ces commissariats de la ville. Elle évitait habituellement de se mêler outre que mesure aux terrestres, se contentant de ce statut d’étudiante qu’elle avait pour l’administration locale. Profitant de cette jeunesse éternelle, c’était tout bonnement qu’elle s’était dirigée dans cette voie lors de son installation sur le sol américain, alors qu’elle mettait tout en œuvre pour se camoufler. Si elle maudissait cette espèce mortelle, Nymeria avait compris au fil des décennies qu’il lui fallait malgré tout faire des concessions. Elle n’était pas une fée vivant dans une cour et dont les actes pouvaient lui valoir la pire des sentences. Et si elle ne craignait pas la justice Terrestre, elle se méfiait tout de même de celle de l’Enclave. Alors elle s’était mise au goût du jour, découvrant les forces de l’ordre américaines et c’était dans l’optique d’un devoir universitaire qu’elle s’était rendu dans ce bâtiment. Version officielle de son excuse, elle souhaitait avant tout s’assurer qu’aucune preuve de ses crimes ne mènent à elle. Un besoin nécessaire pour vivre paisiblement et auquel elle pouvait subvenir par ces petites enquêtes sous le couvert de sa couverture. Ses méthodes avaient nettement progressé depuis, évoluant avec la société.
Son regard quitta quelques instants cette vitre lui permettant d’admirer l’agitation de la ville sous cette pluie. Régulièrement, elle observait les allées et venues des lieux, méfiante de ces personnes. Ils allaient l’aider sans le savoir, mais ils pouvaient aussi devenir une menace pour elle. Si elle ne craignait pas les terrestres, la fée se méfiait de toute représentation des forces de l’ordre, ne souhaitant pas que quoique ce soit puisse alerter. Et pourtant, elle donnait simplement cette allure d’étudiante studieuse, faisant preuve de patience alors que la personne qu’elle devait rencontrer était occupée. Une indisponibilité imprévue, mais qui lui permettait d’étudier l’activité de cette petite fourmilière.
Cependant, l’attention de la Kelpie allait bien vite être attirée par une personne qui éveilla quelque chose chez elle. Une transposition d’images du passé, alors que cette silhouette ne pouvait être celle qu’elle semblait être. Légèrement perturbée, Nymeria n’avait pas de suite bougé. Pourtant, elle s’était finalement redressée, ne pouvant croire qu’elle voyait sa sœur en ces lieux.
— Nyx ?
Elle avait besoin d’avoir le cœur net. Son aînée ne pouvait pas être là, alors que Nymeria était persuadée d’avoir perdue les siens. Elle avait appris le massacre de sa famille pour cette vengeance passée. Un massacre lui ayant fait maudire ces soi-disant anges gardien de ce monde alors qu’il avait été légitime pour eux d’agir alors qu’un Terrestre s’en était pris à elle et que personne n’avait rien fait. Cela lui semblait impossible qu’elle soit là, elle l’aurait su sinon. La fée était complètement abasourdie.
— Ils t'ont épargné ?
Sa voix était faible, comme un murmure, ne voulant pas non alerter si elle s’était trompée. Seulement ses sens ne pouvaient pas se tromper, l’instinct d’être face à sa famille était bien trop présent en elle. Et pourtant, elle se sentait complètement perdue, craignant de s’être trompée et de subir le choc de la désillusion.
| | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - Facebook — Nemyt Luna:
Être dans ce jeu de séduction, là c’était le terrain de Nemyt. Mais si habituellement, elle le faisait avec de mauvaises intentions, souhaitant soutirer des informations de ses cibles, avant de les laisser là, sans aucune chance de la soumettre, ou pire, sans leur vie. Ses méthodes pouvaient être discutables, mais c’était ainsi que la vagabonde avait appris à survivre. Se laisser désirer pour mieux attirer dans ses filets. Et pourtant, avec Luna, il n’y avait que de la sincérité. Aucun subterfuge alors qu’elle partageait l’un de ces baisers. Si La Floukru voulait savoir comment elle aurait agi, elle le lui montrait, mais avec des gestes traduisant ce qu’elle ressentait réellement. Une attention bienveillante, gardant tout de même cette pointe de malice qui était sienne.
Les réactions de Luna lui tirèrent un sourire espiègle. Alors qu’elle était passée dans le dos de la Natblida, elle s’appliquait à dénouer les épaules de la jeune femme. De longs mouvements qu’elle avait appris à maîtriser avec l’expérience, jouant sur la sensualité de l’instant. S’il lui avait d’abord fallu faire attention à ne pas prendre les cheveux de la Floukru dans ses gestes, mais ce mouvement qu’elle avait eu, de les déplacer, allait lui faciliter la tâche.
Quel genre de secret ? Cette question la fit sourire sans pour autant répondre, continuant sa manipulation. Tout était dans l’art de prendre son temps, chose qu’elle savait étonnamment faire en adoptant une telle attitude. Sentir Luna se détendre sous ses doigts, sa respiration se poser était tout autant satisfaisant. Encourageant même, alors qu’elle s’appliquait dans sa gestuelle, souriant doucement.
— Les secrets les plus enfouis des Heda. Ceux leur permettant de diriger toute cette alliance sans être remis en cause.
Elle s’était rapprochée de Luna pour le lui murmurer, sans pour autant s’interrompre. Nemyt pouvait tout demander que ce soit la simple routine des gardes pour mieux s’infiltrer, à la prochaine stratégie de guerre préparée. Des questions pouvant s’avérer dangereuses pour elle, alors que chaque personne avait quelque chose à dévoiler. Mais la vagabonde aimait prendre des risques, c’était sa source d’énergie que de braver le moindre danger.
Déposant un doux bisou à la base de la nuque de Luna, Nemyt termina ce premier massage avant de se poser à côté de la jeune femme, laissant sa main courir le long de son bras.
— Mais je ne te demanderais jamais où se trouve ton clan. Tu leur as trouvé un lieu loin de tout danger pour eux et ce secret doit rester.
Elle lui avait doucement souri, avant de tendre le bras lui servant d’appui pour mieux récupérer un morceau de fruit à croquer. Nemyt pouvait sans problème continuer son jeu de séduction, n’ayant pas de limite à celui-ci, mais elle voulait prendre son temps avec la Natblida. Ne pas précipiter les choses pour mieux savourer chaque instant. Car comme elle le lui avait dit, elle était douée et elle souhaitait garder certaines de ses connaissances pour les lui faire découvrir au fur et à mesure. C’était une chose que la vagabonde avait rapidement appris, à mettre ses charmes en valeur pour mieux attirer dans son filet. Et jamais elle ne s’était imaginée user de ces connaissances pour une relation bien plus sérieuse alors qu’elle partageait un moment inattendu avec Luna.
— Merci. Tu n’es pas mal non plus pour te détendre. Ce n’est pas souvent que ça agit aussi vite.
Nemyt s’était allongée, sur le côté, gardant son regard dans celui de la Natblida. Cet instant lui avait fait du bien, lui permettant de se détendre aussi. Un instant de paix qu’elle ne s’accordait que très rarement, mais qui pouvait lui faire le plus grand bien.
— Je suis contente que tu te sois installée dans la forêt et non dans cette montagne de malheur. J’aurais eu bien plus de mal à t’approcher.
Un sourire malicieux était venu ponctuer cette phrase. Nemyt n’avait jamais mis les pieds dans cet endroit et ne pouvait guère prétendre savoir comment s’y infiltrer.
| | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AS — Luna Lexa:
Luna n’évoquait que très rarement son passé. Jamais il n’avait été secret et jamais elle n’avait refusé d’en parler, mais Floukru avait eu cette bienveillance de ne pas la questionner plus que nécessaire. Parfois, il lui était arrivée de l’aborder pour mettre en confiance certains arrivants refermés sur eux et cette discussion permettait de délier les langues. Mais généralement, la jeune femme laissait les gens croire ce qu’ils leur plaisaient de croire à son encontre, se contentant d’ignorer certaines remarques. Elle avait appris à avancer sans se retourner lorsque le venin de ceux n’acceptant pas son geste était craché. Une tolérance qu’elle s’était obligée à avoir afin de passer le pas, sans quoi elle n’aurait jamais pu évoluer ainsi.
Alors la Natblida s'amusait à évoquer un côté rebelle qu’elle n’avait jamais réellement imaginé. Elle ne pensait pas comme telle, mais elle devait reconnaître que ses actions avaient parlé pour elle. Fuir un conclave ancré dans leurs cultures pour ensuite faire apparaître un clan rejetant la violence, avec le recul elle ne pouvait que le noter. Luna n’était pas de ceux suivant aveuglement ce qu’il se faisait depuis des générations, elle ne pouvait que l’admettre.
— Nous avons tous nos forces, qui sait ce qu’aurait apporté comme évolution l’un de nos anciens comparses si la Flamme l’avait choisi. Nous devons simplement sortir des chemins que nous ouvrent les Fleimkepa.
Malgré les années passées, Luna se souvenait encore des enseignements que les Gardiens de la Flamme leur transmettait. Elle y avait été attentive, refusant de décevoir la Flamme et ainsi ne pas être choisi et finalement, elle était celle qui s’était détournée de tout cet apprentissage. Jamais personne de sa connaissance n’avait eu l’audace d’agir ainsi, permettant cette discussion qui n’aurait jamais pu être possible dans un autre temps.
C’était déjà arrivée à la Floukru, d’imaginer ce que chacun de ses défunts camarades auraient pu donner comme Heda. Elle ne pouvait se baser que sur des suppositions, se fier à ce qu’elle savait d’eux alors qu’elle les côtoyait, de leur évolution commune, mais c’était un petit jeu nostalgique qu’elle avait régulièrement fait les soirs suivants sa fuite. Sa façon à elle de continuer de penser à eux et encore aujourd’hui, il lui semblait impossible de tous les oublier. Elle gardait à tout jamais une pensée pour eux, dont le destin avait été tracé par la Flamme que portait désormais Lexa.
— Et c’est ce qui fait de lui un bon guerrier, lorsqu’il cherche un autre moyen de régler un conflit en prenant les armes, tout comme un bon chef de guerre est celui sachant se remettre en question.
Si les deux femmes avaient eu un enseignement similaire, il y avait certaines subtilités que chacune avait apprises de son côté. Lexa avait raison, la guerre pouvait parfois être évité et un bon stratège savait le reconnaître. Mais tout comme certaines fois elle était nécessaire, tout comme le feu d’une forêt permettait à la nature de mieux renaître. Praimfaya était l’image même de ce besoin de violence pour renaître, alors qu’ils pouvaient fouler le sol de cette terre autrefois dévastée.
Et pourtant, si Luna pouvait ainsi échanger avec Lexa, c’était par sa présence pour cette guerre à venir. Une ironie du sort qui ne faisait que confirmer les dires des deux Natblidas. La guerre était nécessaire à la paix et à l’évolution de l’être humain. Sans ces conflits, le monde ne pouvait avancer, car la paix avait toujours une fin en soi. Chaque esprit était différent et ces façons de penser étaient ce qui entrait en conflit et pouvait créer ces guerres. Une boucle sans fin, mais qui était le propre de la vie.
— Ils finiront par le réaliser, il est juste compliqué de changer des coutumes ancrées en nous. Jus drein jus daun a toujours été notre philosophie, une façon de rendre justice. Cependant tu nous as montré que la justice peut prendre d’autre forme en mettant de côté les conflits passés grâce à ces alliances. Mais le chamboulement peut faire peur en détruisant des repères dont tous se servent. C’est à chacun de faire de l’effort de voir au-delà de ce qu’ils connaissent.
Bien que cela ne soit pas facile, elle le concevait parfaitement. Mais Luna avait cet espoir de croire que Lexa arriverait à œuvrer jusqu’au bout ses idées. Elle était une visionnaire, il n’y avait pas à le dire, alors qu’elle avait réussi à empêcher certaines guerres qui semblaient inéluctables. Tout comme elle savait quand il n’était pas possible de les en empêcher.
| | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AS — Luna Seytenn:
Ce n’était pas dans le genre de Luna que de fuir ses problèmes. Pourtant, les avait-elle fuis en ayant réussi, jusqu’à cet instant, à ne pas laisser sa route croiser celle de son ancien comparse ? Peut-être. Peut-être avait-elle repoussé cet instant inévitable afin de ne pas raviver un passé enfoui, ou bien avait-elle simplement cherché à éviter de devoir se justifier ce sur quoi tout le monde se focalisait. Cependant, alors que Seytenn lui faisait désormais face, la Floukru ne comptait pas baisser les yeux et s’en aller. Elle restait là, sur mon promontoire légèrement surélevée, observant le chef de ce clan aux coutumes si marquées l’observer. Tous avaient beau la traiter de lâche, elle ne comptait pas fuir cette confrontation, qu’elle en a la possibilité ou non.
Si son choix avait été sien, elle était consciente de l’impact que cela avait eu sur ce clan auparavant sien et du déshonneur engendré par son rejet de leurs coutumes. Podakru avait été sa maison fut un temps, le Keithlann son enseignement, mais la nature de sang avait tout bouleverser. Polis était devenue sa maison lors de son éducation par les Fleimkepa et elle avait associé le Keithann à ce qu’elle apprenait auprès de ces hommes protégeant la flamme et auprès du précédent Heda. Elle avait été cette gosse, pleine de rêve et d’ambitions qui avait accepté de devoir un jour sacrifier la vie de ses comparses. Elle avait eu cette volonté d’être cette Natblida sans pitié que la flamme choisirait pour cette bravoure propre aux Podakru. Et pourtant, alors qu’elle était là, ancienne novice encore en vie, elle n’était pas la porteuse de flamme respectée par tous. Elle était cette traître à son sang désignée du doigt pour ses actes et qui n’avait pas peur d’affronter ses détracteurs.
Si les propos de Seytenn se voulaient blessant, ils ne l’étaient plus pour Luna. Peut-être qu’à la sortie de ce conclave, ils l’auraient été, elle s’en serait offusqué et se serait laissée poussée dans ses retranchements, mais depuis elle avait grandi, évolué et épousé une autre philosophie. Le Keithlann restait ancré en elle, tout comme son sang garderait cette teinte d’encre, mais sans qu’il ne lui dicte désormais ses choix de vie. Tal-Hassrath, Natrona, deux façons de la considérer comme une paria, mais deux noms l’ayant fait avancer.
Elle ne bronchait pas face à ce qu’elle voyait comme une provocation. Elle restait là, lasse de voir qu’en fin de compte, on avait simplement attendue qu’elle gagne ou qu’elle meurt. Une vision fermée de la vie alors qu’elle avait pu en apprendre bien plus en traçant sa propre voie.
— Alors le Grand Khal craint donc la colère de Heda s’il s’en prend à l’un des membres de la Coalition ? C’est poru cela que je n’ai pas à craindre tes Nam-Hassrath ?
Car si elle était protégée par Lexa, elle l’était au-même titre que Seytenn ou qu’un quelconque autre chef de l’un des clans de la Coaltion. C’était pour protéger avant tout les siens que Luna y avait accepté de rejoindre cette alliance, et non pour se protéger elle. Elle savait que beaucoup préféraient la voir six pieds sous terre et la jeune femme n’avait pas la naïveté de croire que cette marque ornant son avant-bras allait en dissuader certains et encore moins avec ce souhait personnel de délaisser les armes. Et pourtant, elle n’était pas démunie de tout enseignement. Tel l’eau dormant, il fallait se méfier de ce dont elle était réellement capable.
Luna savait ce que sous-entendait Seytenn en évoquant ceux qu’elle avait abandonné. Avec l’adrénaline du combat, l’excitation du moment et ce sentiment de force alors qu’elle avait ôté une première vie, l’esprit de la Natblida avait été coupé de toute réflexion quant aux conséquences de ce choix fait. Cela n’avait été qu’une fois Polis dans son dos, s’étant laissé engloutir par l’obscurité des bois, que l’enfant combattante avait saisi toute l’importance de ce geste. La trahison envers les siens et cette réflexion qu’elle venait de sceller son destin.
— Tout comme toi, Floukru a répondu à l’appel de Heda, honorant notre engagement envers la Coalition.
Elle savait que c’était risqué de parler d’honneur, alors qu’elle avait déshonoré Podakru par ses actes. Mais si la Natblida savait se montrer bienveillante, elle savait aussi parler avec franchise. Il aurait été hors de question pour elle de laisser les siens aller se battre contre la Montagne sans les accompagner.
Sereine malgré tout, Luna n’avait pas bougé de son emplacement. Elle observait les déplacements de celui qui avait été présent dans son passé, cherchant à déceler la moindre menace s’il y en avait une. Podakru n’était ni des saints, ni des anges et le feu de la bataille coulait dans le sang de chaque guerrier. Des guerriers au sang chaud qui gardait rarement sous silence leur ressenti.
— Je ne cherche rien. La seule insulte est celle que tous décident de voir, tout comme la seule hargne suscitée est celle dont tu te nourris et dont tu nourris les tiens. Pourquoi ne pas accepter de passer à autre chose ?
À ses yeux, elle n’avait pas fait preuve de lâcheté. Ce n’était pas ça d’être lâche, alors qu’elle s’était servie de cette expérience vécue pour en ressentir grandi. Elle n’avait pas renié la culpabilité de la mort de son frère, l’ayant accepté avant même la mort du prédécesseur de Lexa. C’était elle ou lui et elle avait décidé de vivre. Mais pas de vivre cette vie qu’on avait tracé pour elle, de ne pas se laisser envahir par une obscurité naissante alors qu’elle avait ressenti cette volonté de l’emporté. Elle n’avait pas voulu perdre son humanité. C’était cela la véritable raison de sa fuite dont personne n'en connaissait les motivations. Elle avait été jugée pour cet acte, sans qu’on ne lui offre la possibilité de s’expliquer et sans qu’elle ne cherche à le faire. Cela aurait été vain, elle avait commis une ignominie aux yeux de tous.
— Qu’attends-tu de moi Seytenn ? Que je te supplie de me pardonner pour ce que j’ai fait ? Je ne le ferais pas. Ce qui est fait est fait et je ne regrette en rien mon geste de l’époque.
Luna pouvait être d’une patience exemplaire, mais jouer à la souris attendant la sentence du chat, ce n’était pas elle. Elle ne serait pas cette souris, mais ni même une quelconque proie pour celui avec qui elle s’était entraînée de nombreuses fois dans son enfance.
| | | Nîniel Δ Messages : 1032
Δ Pseudo : Cocci, Nîniel
Δ Stranger Creature Δ Je passe tel un fantôme défiant la mort... | - AS — Luna Nia:
L’obscurité guettait le village, alors que l’ombre des arbres s’étendant sur les nombreux campements annonçait la fin d’une nouvelle journée. Si Luna semblait sereine, elle appréhendait un peu plus chaque jour arrivant, sachant que cela la rapprochait irrémédiablement de celui où l’armée de la Coalition fondra sur les forces de la Montagne. Si pour l’heure, c’était l’ennemi qui avait su marquer un point en attaquant ce camp devant permettre de réunir natifs et Skaikru, la Floukru se doutait que l’heure de répliquer finira par tomber.
Elle était encore hantée par cette défaite et le massacre engendré. D’abord le missile, suivi de l’incendie et des tirs. Sous un bandage, légèrement au-dessus de l’une des arabesques de ses tatouages, Luna portait la marque de l’une de ces balles venant des armes de la Montagne. Ce n’était pas une blessure bien grave, ayant simplement nécessité une suture et une protection, mais le garçon qu’elle avait essayé de sauver n’avait pas survécu à cette rafale. Ils avaient beau être nombreux, connaître les lieux, les Maunons avaient eu le dessus et ils avaient tous dû affronter un ennemi invisible. Si Skaikru avait été blâmé par de nombreux guerriers, Luna avait refusé de suivre. Eux aussi avaient subi des pertes et si cela avait pu être une stratégie pour mieux les trompés, la Natblida préférait les considérer comme innocent jusqu’à preuve du contraire. Ils avaient un ennemi commun et il serait idiot de leur part de cracher sur cette alliance bénéfique à tous.
C’était à tout cela qu’elle réfléchissait alors qu’elle s’apprêtait à traverser les différents campements. Alors qu’une nouvelle réunion s’était terminée, elle ne retrouvait pas auprès des siens, préférant se rendre en forêt. La Floukru espérait pouvoir s’offrir un temps de méditation, un instant précieux lui étant rare depuis qu’elle était sur terre, alors qu’elle ne pouvait être aussi insouciante que sur la plateforme. Luna n’était pas dupe, elle avait beau avoir la protection de la Coalition comme quiconque ici, elle restait celle que tous connaissaient comme la traître à son sang, la Natblida ayant fui son conclave. Si elle savait les siens tolérés, elle l’était un peu moins et devait parfois faire face à certains fantômes du passé. Et pourtant, il en fallait plus pour déstabiliser celle ayant abandonné la guerre pour la paix. Certaines remarques lui parvenaient sur son passage, certains continuant de cracher leur venin en espérant la provoquer pour la mettre en porte-à-faux. Elle n’y prêtait guère attention, ayant appris depuis bien des années à les ignorer. Faire face à celui représentant désormais Podakru, son ancien clan, cela avait été plus compliqué, mais elle l’avait fait. Ainsi, ce n’étaient pas ces quelques ragots qui la feraient feuler.
Sans compter sa volonté de ne rien montrer face aux autres chefs de clan. Ne pas leur donner d’arme pour mieux l’atteindre, rester impassible et simplement laisser couler. Ainsi, malgré l’opinion général courant à son égard, Luna restait courtoise envers ses comparses portant la marque de la Coalition. Une politique qu’elle s’appliquait à avoir depuis l’intégration de son clan au sein de cette alliance, ne souhaitant pas engendrer de tensions entre les siens et les autres peuples. Son mode de vie suffirait à le faire, nul besoin de donner de raison suffisante.
— Vos guerriers doivent se trouver sur le pied de guerre, bouillonnant d’affronter les Maunons.
Luna avait précédé Nia, la reine de l’une des nations les plus craintes avant que cette alliance ne soit mise sur pied. Si elle n’avait eu que très peu affaire à Azgeda, la Nablida connaissait leur réputation de guerrier au sang chaud. Pourtant, elle avait été agréablement surprise lors de sa rencontre avec le fils de la reine, lors de son arrivée, bien qu’elle doutait de la même surprise envers la reine. Elle était connue pour être impitoyable, et pourtant Luna se jetait presque dans la gueule du loup en s’adressant à elle.
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