Katherine, ce n’est pas cette gamine dont la vie est des plus originale. Voir même, la sienne est un peu bateau et pourrait n’avoir rien d’intéressant, si elle n’était pas cette petite peste qu’elle est.

Fille de Shadowhunter, la petite est née, comme beaucoup de cette classe, dans un environnement lié à ce qu’elle est. Et cet environnement, c’était l’Institut de New York, ce même institut que sa mère dirigeait autrefois. Mais cela, c’est un temps que Katherine ne connaîtra jamais, sa mère ayant abandonné ce statut au profit d’une autre famille suite à un drame ayant eu lieu bien avant sa naissance. Car la petite Néphilim n’était pas la seule enfant de cette Shadowhunter remariée. Elle avait une grande sœur, enfin une demie, qui semblait si différente d’elle. D’ailleurs, il n’est pas rare que Kat’ ait ce souhait d’être simple fille unique. Pourquoi les anges lui ont-ils confié une aîné qui a le don de lui taper sur le système ? Ne pouvait-elle pas se contenter de sa petite vie sans aucun problème qu’elle vivait ? Mais non, ce n’était le cas et Amara était belle et bien cette grande sœur à qui il ne fallait chercher les noises.

Ainsi, Katherine croyait être, tout comme ses parents et le reste de ceux qu’elle côtoyait, une véritable Néphilim, portant en elle l’héritage des anges. Selon ce qu’on lui disait, son destin était de devenir Shadowhunter, d’appartenir à ceux qui protégeait le monde de tous dangers, mais elle n’était pas vraiment pressée de l’être. Ni elle, ni ses parents de la voir le devenir. Peut-être même que ceux-ci étaient la réelle cause du pourquoi la jeunette prenait tant de temps à suivre son entraînement. Elle était chouchoutée, autant par sa mère, que par son père, et les histoires de conflit qui en terrorisaient d’autre devenait le dernier des soucis de Katherine. Ayant déjà une fille qui avait un pied dans ces combats et ayant perdu son précédent conjoint, la mère de l’enfant n’était pas prête à la voir se jeter corps et âme dans cette mission que se donnait l’Enclave. Elle savait que ça allait devenir une Shadowhunter, mais plus longtemps son bébé se ménageait, mieux elle se portait. Elle craignait de voir sa fille ne pas supporter l’entraînement qui deviendrait le sien et ne voulait pas la perdre. Alors Katherine ne s’entraînait pas. Elle restait avec sa famille, sans prendre son statut avec le sérieux qu’il le fallait.

Cependant, malgré cette belle histoire qui se profilait, il y avait eu une ombre qui s’était étendue, avant de finalement se dissiper. Enfin, se dissipé était vite dit, Katherine continuant parfois d’en subir les conséquences. Car à cette époque, la petite était bien trop jeune pour comprendre la réelle étendue de ce qui s’était passé et de ce qui la concernait. Il y avait eu un détail qui la différenciait de beaucoup et qui était certainement la raison de la superficialité dont elle faisait preuve. Katherine était belle et bien la fille de sa mère, mais la vérité résidait dans l’identité de son père. Contrairement à ce que son nom pouvait laisser penser de par sa filialité et ce qu’elle avait toujours cru, elle n’était pas entièrement Shadowhunter, mais une hybride possédant du sang d’ange et du sang de créatures obscures. Le véritable père de la miss était une fée que sa mère avait rencontré peu après une dispute avec son nouveau conjoint et il n’avait fallu qu’une aventure d’un soir avant une réconciliation pour que tous se laissent penser que Katherine était la fille de deux Shadowhunters. Et ce détail qui avait finalement mis la puce à l’oreille avant de faire éclater la vérité, c’était les oreilles de la petite Vane. De si petites oreilles mais mettant déjà tant de bazar de par leur forme légèrement pointue.

Ce ne fut que par la suite que Katherine comprit réellement ce qui s’était passée et pourquoi elle semblait quelque peu différente des autres. Il y avait eu quelques moqueries qui étaient tombées, mais c’était mal connaître la métisse que de penser réussir à l’abattre. Bien au contraire, elle ne se laissait pas faire et, même si elle semblait se la couler douce dans son entraînement – ce qui était le cas – ce n’était nullement le cas quand il était question de se distinguer de par sa prestance. Katherine, ce n’était certainement pas la fille à embêter pour quoi que ce soit, car elle savait remettre les autres à leur place. Enfin, c’était ce qu’elle pensait, jusqu’à peu de temps.

Quelle avait été la surprise quand, du jour au lendemain, le quotidien de l’adolescente changea. Elle qui profitait de ses journées pour se faire toujours plus raffinée que la vieille et qui profitait de la surprotection de ses parents pour laisser son entraînement stagner, tout cela lui fut enlever. Un seul nom était tombé et celui-ci avait eu l’effet d’une claque pour Katherine quand elle comprit ce que cela signifiait : Amara. Sa demi-sœur avait pris les choses en main et elle signait alors la fin des vacances pour la plus jeune. Kat’ avait bien essayé au début, de tout misé sur la volonté de sa mère de la tenir à l’écart des conflits. Mais s’était sans compté sur l’autorité de sa sœur qui n’en avait que faire. Le temps où elle pouvait profiter du bon temps était révolu, l’heure de la « torture » était maintenant présente.

Car pour Katherine, les entraînements de sa sœur était pire que tout. Elle ne lui laissait rien passer et la plus jeune n’en ratait jamais une pour donner son avis sur la question. Il y avait déjà des Shadowhunter d’élite, alors à quoi bon la bassiner pour qu’elle devienne forte ? On lui avait demandé son avis au moins ? Katherine n’aimait pas que Amara la force ainsi à se donner à fond et ce n’était pas tous les jours qu’elle coopérait. Pour la minette aux oreilles pointues, mieux valait laisser le boulot aux plus douées et laisser les autres en paix. Ce n’était quand même pas casser trois pattes à un canard que de faire ça. Si ? Alors l’adolescente y allait à reculons, retardait ses entraînement du mieux qu’elle le pouvait et n’hésitait d’ailleurs pas à faire sortir sa sœur de ses gonds en prenant tout le temps qu’elle jugeait nécessaire pour se préparer. Katherine n’allait certainement pas presser le pas alors que, dans tous les cas, ce n’était pas demain la veille qu’on allait l’envoyer, elle, dire ce que les autres pensent à Valentin.